Ou les tribulations d’un groupe d’anysetiers dans la région de Brest-Landerneau….. Cela fera partie des bons souvenirs, n’est-ce pas?
TRIGLAZ est une unité de tri des déchets ménagers du Nord-Finistère dont le chantier a démarré en octobre 2012 et qui est opérationnelle depuis l’été 2013.
Son financement de 12M€ a été assuré par la SOTRAVAL, société publique de traitement et de valorisation des déchets dont dépend également le site brestois du Spernot .
Labellisé “Chantier Bleu” (qualité, sécurité, environnement), c’est un grand bâtiment repérable de loin (mais pas de Guipavas…) dans la zone de St Eloi à Plouédern.
L’équivalent d’un semi-remorque y est traité toutes les heures, à terme ce seront les 300 000 tonnes de déchets produits annuellement par les 500 000 habitants de la zone qui va de Brest à Morlaix.
Les déchets en vrac ou en sacs (l’ouverture en est automatisée) arrivent dans la première des 3 zones, séparées entre elles par des pare-feux.
De là ils sont convoyés vers la zone 2 où se déroulent les 3 phases de tri:
– Tri balistique qui sépare les corps creux (bouteilles, cannettes etc.) des corps plats (papiers, emballages). Les vibrations font “danser” les corps creux qui progressivement descendent le tapis incliné et tombent dans une trémie pour poursuivre leur périple, alors que les corps plats restent “scotchés” au dit tapis et prennent une destination différente.
– Tri optique pour poursuivre le tri et identifier les matériaux, séparer les différentes qualités et types de plastique, etc.
– Tri manuel: l’homme est irremplaçable pour parfaire le travail des machines.
Un mot de la pénibilité de ces emplois assurés par une quarantaine de personnes qui travaillent en 2 postes de 7 heures (dont une heure de pauses). Même si les locaux sont fonctionnels, les conditions optimisées, l’humain pris en compte, il reste vrai que l’ environnement est bruyant, le travail ingrat et répétitif sur les 6 tables de tri. Des rotations se font donc plusieurs fois par jour pour réduire les problèmes liés à la fatigue cérébrale et physique pouvant entraîner baisse de vigilance et traumatismes musculo-squelettiques.
Qu’advient-il des déchets triés?
Il faut d’abord savoir que les déchets restent de bout en bout de la chaîne la propriété de la collectivité qui les apporte sur le site.
Les différents déchets sont conditionnés en zone 3 pour leur expédition vers l’unité de recyclage final choisie par la dite collectivité, en France, en Europe, jusqu’en Chine, frais et profits dévolus au propriétaire. Triglaz n’assure que le côté logistique.
Ne pas oublier les 15% de refus qui partiront vers le Spernot pour incinération.
15%, un pourcentage élevé malgré toutes les campagnes de sensibilisation, et ne montrant pas de signes d’inflexion!
Comme 18 fois par an il est procédé sur site à une caractérisation des déchets, chaque collectivité a sa “signature”.
Sans surprise, il est constaté que les périodes de vacances en zones touristiques génèrent des pics de “refus”, que l’habitat vertical engendre des comportements différents de ceux de l’habitat horizontal globalement plus “responsable”. On y trouve de tout, dans les sacs jaunes! Vous pensez “couches-culottes”, bien sûr! Mais il y a pire, bien pire….
Ce site se veut être en parallèle un OUTIL PEDAGOGIQUE, les lignes qui précèdent sont éloquentes sur l’ampleur de la tâche… Les communes peuvent faire de substantielles économies (1M€ annuels pour l’ensemble des collectivités participantes) en valorisant leurs déchets, les citoyens que nous sommes doivent le rester devant leur(s) poubelle(s)!
Et il est important de noter que TRIGLAZ est partenaire de TRIBORD, entreprise de réinsertion des personnes en difficulté sociale et/ou professionnelle et leur offre un tremplin pour retrouver leur place dans la communauté.
Cette visite fut suivie d’un p’tit resto amical à l’aéroport.
Cliquer sur le plan pour l’agrandir