Les Singularités de la « femelle » et la Prééminence de la « Femme »
En ce vendredi 25 septembre de lan 2015, nous avons reçu P.F.MONGIN, biologiste chercheur, pour une conférence fort enrichissante et fort plaisante pour les femmes.
En première étape, nous avons été renseignés sur les singularités biologiques de la femelle mammifère, espèce à laquelle lHomo Sapiens appartient, comme chacun sait. XX pour la femelle, XY pour le mâle, rien de nouveau. Souvenir de nos cours de lycée. Mais pour la suite, que de surprises et remises en place des idées reçues ! Tout dabord, nous sommes tous hermaphrodites au stade de lembryon et ce sont les hormones qui agissent ensuite pour déterminer le sexe. Le Y ne concourt quà la formation du testicule.
Il est si petit quil fut ignoré jusquen 1956. Le mâle est, selon KRAEMER un être si fragile au regard des chromosomes femelles, quil accuse un retard de développement, car plus affecté par le stress et les maladies. Chez la femelle, en cas de dégénérescence dun des deux X, son petit frère le relaie. Ce qui lui confère bien des avantages. Conséquence : alors que le pourcentage de garçons est supérieur à la naissance, quand tout est au beau fixe, les filles résistent mieux à toutes les agressions. Ainsi vivent-elles souvent plus longtemps. Sachez aussi que les 2/3 du X se retrouvent chez le kangourou et lornithorynque, des survivants!
Selon JOST, la femelle est une « chimère », cest-à-dire une mosaïque cellulaire qui, au moment de la méiose ou croisement, crée la diversité: alors que le caractère mâle ne peut être donné que par Y; la filiation femelle sapproprie non seulement les caractères des 2 X de sa mère et de sa grandmère, mais aussi celui du X paternel. Et, de plus, cest le X qui intervient dans le développement du cerveau.
Mais aussi, selon lexpérience de JOST sur des embryons de lapins castrés, tous les lapereaux sont femelles. Peut-on en conclure, en dépit de Saint Paul que Eve nest pas sortie de la côte dAdam, mais le contraire. Pour le Professeur SUSUMO OHNO, le Y serait un avatar, un dégénéré du X.
Au bout du chemin, il serait possible de procréer uniquement par les cellules souches à partir des chromosomes X, mais non Y.
Que davantages! Ne nous étonnons pas si au moins chez la plupart des animaux, de lhirondelle au lion, par sélection sexuelle, ce sont les femelles qui font le choix des mâles les plus forts et les plus beaux !!!
En seconde étape, notre conférencier nous retraça les cultes anciens consacrés aux déesses-mères, du paléolithique à nos jours : Isis, Artémis, la louve romaine, lépopée de Gilgamesh et Marie, déclarée vierge et immaculée conception pour échapper à latavisme de la femme, responsable du péché originel. Aujourdhui, par bonheur, les lois WIRTH et VEIL (1975) ont libéré la femme en lui donnant le droit de disposer de son corps.
Mais rassurez-vous, Messieurs, les femmes ont encore besoin de vous.
Chantal LE SAULNIER Héraut