La traditionnelle rencontre du début janvier a permis l’échange de voeux entre les membres de la Commanderie et leurs amis . Elle a , aussi, été l’occasion d’apprécier une belle conférence sur “Les deux guerres de l’opium”.
Jacques Branger, pharmacien et grand amateur de l’Histoire, a présenté, brillamment, des événements du dix-neuvième siècle, qui marquent, encore, les comportements dans les relations entre l’Occident et la Chine.
”Depuis 1773, le Royaume-Uni a obtenu le monopole de la vente d’opium en Chine. Ce trafic de drogue à grande échelle se révèle particulièrement lucratif pour les Britanniques, qui en vendent plusieurs milliers de tonnes chaque année. Affaibli, le pouvoir chinois ne parvient pas à s’opposer au trafic, même s’il interdit la culture du pavot en 1800. Cela ne met pas fin au commerce de la drogue, celle-ci étant importée d’Inde par les Britanniques. En 1839, la Chine interdit l’importation et la consommation d’opium et détruit un stock de plus de 1.000 tonnes dans la ville de Canton. C’est le début de la guerre de l’opium. La Chine, après quelques affrontements navals, décide de fermer le port de Canton aux Britanniques. En représailles, en 1840, le Royaume-Uni envoie une flottille de guerre. Les assaillants échouent à reprendre Canton, mais s’emparent de Guangzhou et Hong Kong. L’Empire Qing ne fait pas le poids face à la puissance militaire britannique. La guerre dure encore quelques mois, mais le 29 août 1842, le traité de Nankin officialise la victoire des Britanniques, qui obtiennent le droit de vendre de l’opium en Chine et la gestion de la ville de Hong Kong.
Une seconde guerre de l’opium s’est déroulée de 1856 à 1860. Prolongement de la première, elle a également impliqué les Russes, les Américains et les Français aux côtés des Britanniques.”
La soirée s’est achevée sur un épisode plus festif avec le buffet et la galette des rois et …reines.