Savonnières, au fil de l’eau

En cette resplendissante journée de Septembre, les membres de notre noble Confrérie des Anysetiers, se sont retrouvés à Savonnières, ravissant village au bord du Cher, digne des pinceaux de peintres, pour visiter, ripailler et rêvasser.

Monsieur Deffontaines, propriétaire de l’antique moulin à eau, homonyme, nous accueillit fort chaleureusement et nous fit revivre cette élégante bâtisse adornée d’une tourelle.  Certaines traces le font remonter à l’époque gallo-romaine. Puis  l’évocation d’un moulin du XIIème siècle, dit de Fontenay. Grands ou petits, les moulins étaient nombreux autrefois à rythmer la vie des paysans. Ces derniers apportaient le grain, et au passage ouvraient leur bourse pour verser au Seigneur la taxe, et au meunier son dû. Sur le flanc, une fosse profonde, autrefois souterraine, accueillait la roue à godets aujourd’hui disparue, alimentée par un ruisseau ; ou lorsque le débit était trop faible, par une réserve située au niveau supérieur. Nous l’atteignîmes, encadrée de verdure, par un vieil escalier aux marches usées. Le moulin a cessé son activité  en 1949.

Riches furent les informations : vocabulaire, techniques, mécanismes, matériels et outils : double meule accélérant la vitesse, cordages, trémies…; nombre d’objets que nous pûmes découvrir. Aujourd’hui la farine est produite par des méthodes industrielles; mais le principe reste identique.

Les moulins à vent ou à eau sont inscrits dans l’imaginaire collectif. Pour preuve, les chansons, tableaux, photos et autres reproductions.

 Il était temps de reprendre des forces autour d’un succulent repas au restaurant des Cèdres. Puis,  pour une agréable digestion, de nous laisser bercer dans une vaste gabare glissant sur le Cher entre miroirs d’eau et risées, le visage caressé par les rayons d’un soleil chaud, mais juste ce qu’il fallait.

Une bien agréable sortie unissant gaité, enrichissement culturel, et plaisir des papilles, sans oublier le bonheur d’être ensemble.