En cette soirée du 24 avril de lan de grâce 2018, notre sympathique conférencière Anne FREHEL, trufficultrice de son métier, nous a fait pénétrer dans lunivers de la Truffe ou «Tuber melanosporum ». Associé pour le commun des mortels aux repas festifs, ce champignon «hypogé» est encore bien mystérieux. Poussant généralement sous la terre autour des racines, il vit en symbiose avec le plus souvent des chênes, ses hôtes de prédilection avec lesquels il échange de leau contre du carbone. On ne peut que toujours admirer cette extraordinaire organisation de la nature. Nous avons ainsi pu suivre sa progression, depuis la «mychorization» de larbre, puis la multiplication, son développement aux conditions délicates, principalement en terrain calcaire, très dépendant de lensoleillement et des pluies, et donnant de ce fait une production très variable. Une trentaine dannées sont indispensables à la création dune truffière.
Beaucoup de questions ont été posées sur les chiens truffiers qui doivent être dressés à ne manger ni dégrader le champignon. Sans oublier la délicate préparation nécessaire avant la vente. La truffe est recherchée pour son goût délicat et son parfum. Mais il faut savoir quune centaine de variétés existent, de la Truffe noire du Périgord à la Tuber brumale, à la truffe blanche et à bien dautres variétés. Et quil est préférable, vu le prix auquel la truffe est proposée sur les marchés, en moyenne 1000 le kg, de ne pas les confondre. Anne, passionnée depuis son enfance, nous a appris à être attentifs à son aspect, sa conservation, et proposé plusieurs modalités de consommation. Une fois encore, nous avons été comblés : un enrichissement culturel, suivi de la chaleur des échanges autour dun délicieux dîner au Moulin de la Planche.