Visite guidée de Neuchâtel à la Belle Epoque – A pied

Texte copié sur internet, je n’ai pas trouvé de signature, dommage.

Il y a un peu plus d’un an, lors d’une balade le long des rives du lac au centre de Neuchâtel, je remarque la présence de ces deux statues installées depuis peu sur le Quai Ostervald. Un homme et une femme, en tenues de la bourgeoisie du début du 20e siècle, qui se font face et intriguent les promeneurs. Au même moment, on voit apparaître un peu partout dans le centre ville des portraits de personnages peints sur les façades des bâtiments: un poseur d’affiches en équilibre sur son échelle, une championne de natation, un pompier, des enfants jouant aux billes, une sorcière… mais aussi plusieurs figures historiques importantes de Neuchâtel.

J’apprendrai peu après que les deux statues ainsi que les fresques disséminées dans le centre ville font partie d’une visite guidée « Neuchâtel à la Belle Époque », organisée par l’office du tourisme de Neuchâtel depuis août 2016.

Pourquoi la Belle Époque ? En 2014, le vieux bateau à vapeur « Le Neuchâtel » reprend du service sur les lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat après 30 ans d’immobilisation au port en tant que restaurant, et 15 ans de rénovation. À ce moment-là, l’office du tourisme cherche de nouvelles idées pour redynamiser les visites en ville de Neuchâtel, autour d’une thématique comme celles qui existent à La Chaux-de-Fonds (l’urbanisme horloger et l’Art Nouveau), Morat (la vieille ville médiévale) ou Soleure (l’architecture baroque). C’est l’enthousiasme suscité par la remise à l’eau de l’emblématique vapeur à roues qui leur inspire le thème de la Belle Époque.

À la fin du 19e siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale, la plupart des pays d’Europe connaissent une forte croissance économique et un développement rapide. La Suisse et Neuchâtel ne font pas exception: les classes bourgeoises voient l’arrivée de l’électricité et de l’eau courante dans les foyers, les rues sont éclairées la nuit. C’est également le début des congés payés qui auront un impact important sur le développement des loisirs, des sports, de l’art, et bien sûr du tourisme.

À Neuchâtel, on construit la gare, le port, l’université, des grands hôtels, des restaurants, deux funiculaires. La deuxième correction des eaux du Jura entraîne l’abaissement du niveau du lac, ce qui permet à la ville de gagner du terrain et d’aménager ses rives. Les premières lignes de tramway sont mises en fonction, dont celle qui relie Neuchâtel à Boudry, qui est toujours exploitée aujourd’hui (heureusement on a – vaguement – modernisé le tram depuis). L’industrie aussi est en plein développement, avec l’augmentation des effectifs des usines Suchard à Serrière, et la construction de logements pour les ouvriers.

En un peu plus de 60 ans, entre 1850 et 1914, la population de Neuchâtel passe de 7’000 à 20’000 habitants, et de nombreux aspects de la ville que nous connaissons aujourd’hui datent de cette période.

Le temps file à toute allure tandis que je découvre ma jolie ville d’origine sous un nouveau jour. De passage par la Place Pury, je suis ravie de constater que l’espace situé à l’intérieur de l’ancien kiosque, qui avait été utilisé pour la géniale exposition « Secrets » du Musée d’Ethnographie, abrite désormais une des activités de la visite Belle Époque. On y découvre l’intérieur d’un wagon de tram des années 1900, où est projeté un film d’animation conçu par la réalisatrice Orane Burri à partir de photos d’archives colorisées et animées. Une fois installé sur les banquettes en bois, nous voici plongé pendant quelques minutes dans l’effervescence de la Place Pury du début du siècle, entre images historiques et imaginaire parsemé de poésie.

Je ne vous en dit pas plus pour préserver un peu la surprise, et vous laisse avec ces images, en rapport avec la visite ou non, glanées dans les rues de Neuchâtel au fil de cette belle après-midi.

lien photos : http://neuchatel.anysetiers.org/diaporama.php?id_theme=1846