VISITE DU MUSEE DE L’HOSPICE SAINT-ROCH A ISSOUDUN

Visite du Musée de l’Hospice SAINT-ROCH d’ISSOUDUN, suivit d’un déjeuner festif à la COGNETTE.

Le Musée SAINT-ROCH est un ancien hospice construit à partir de 1181 par le chapitre de SAINT-CYR et adossé aux remparts de la ville. Celui-ci est situé près de la rivière THEOLS ainsi que d’un vaste jardin public et du pont SAINT-PATERNE, qui ouvrait jadis sur la voie Romaine BOURGES-POITIERS. Il est le plus ancien à avoir été construit en BERRY et était destiné aux malades contagieux.

Dès le Moyen-Age, le devoir d’assistance et d’hospitalité incombant aux hommes d’Eglise a, en effet, été à l’origine de la création de lieux de charité.

La situation à proximité d’un point d’eau permettait d’assurer l’hygiène. Il permettait également d’accueillir les malades, mendiants et même dès le XIVème siècle, des pélerins. Issoudun se trouvant sur la route de SAINT-JEAN-DE-COMPOSTELLE. De très belles pièces y sont exposées telle la Couleuvrine, pièce d’artillerie divinement ornementé avec pour inscription “A.YSSOUDUN: IE FV FETTE : POUR TENIR : AUX ANNEMIS : TESTES”. L’extrémité tronquée de la bouche devait indique la dédicace “DE P(AR LE ROI)”.

Les malades contagieux sont enfermés dans des maladredies destinées aux lépreux, ou autres lazarets ouverts lors des grandes pandémies de peste ou choléra. les autres, non contagieux, demeurent dans les HOTELS-DIEU.

Les bâtiments, de plan Basilical, s’organisent autour de la Chapelle de l’établissement sur laquelle ouvre la salle des malades. Ces derniers peuvent ainsi suivre l’office depuis leur lit.

La chapelle reconstruite en 1500 à l’initiative du recteur Pierre de la CHEZE (1494-1510), de style Gothique flamboyant est enrichie d’un vaste programme sculté, unique en son genre : une corniche végétale polychrome et surtout deux grands Arbres de JESSE, situés de part et d’autre du vitrail de la Crucifixion. Contemporains de cette transformation, les vitraux de l’oratoire, offerts à l’hospice par l’Archeveque de BOURGES, GUILLAUME DE CAMBRAI – dont les armoiries sont portées par deux anges-, figurent CHARLEMAGNE et SAINT-LOUIS deux rois symbolisant couramment l’hospitalité Chrétienne et le devoir de secours aux pauvres. On peut également admirer la Statue de SAINT-CATHERINE D’ALEXANDRIE appartenant aujourd’hui au METROPOLITAN MUSEUM de NEW YORK et qui est en dépôt de l’oeuvre au musée depuis 1995.

Des Bâtons de Confréries y figurent également Celui de SAINT-ROCH pour les Guérisseurs, Les Mégissiers et Tanneurs, les Menuisiers, les Maçons & Tailleurs de pierre ainsi que les Bouchers.

Avant d’entrer dans la salle d’Apithicairerie, une salle est dédiée aux outils utilisés à l’époque pour soigner les malades.

Cela va :
– De la Trousse pour la Trépanation du crane – XVIIIème siècle, de la scir à amputation du XVIIIème siècle.
– De Clystères XIXème siècle, Bassin de lit XIXème siècle, Urinal XIVème siècl, Palette à saigner XVIIIème siècle. 
– Des instruments de Dentisterie, Daviers, “Clef de Garangeot” et ses mors de rechange, lithotome. Fer à  cautériser, bistouris, pélicans XIXème siècle.
– Des Biberons de malade dits “Canards” en Faïence, Argent, Verre du XIXème siècle.
– De Stéthoscope, Garrots ou “tourniquets”.
La Trousse de pharmacie Homéopathique XIXème siècle. 

Puis vient la salle où sont préparé les décoctions, pansements et autres produits pour soigner les malades. Dans cette salle figure un alambic, ses verreries et mortiers. 

La salle de l’Apothicairerie qui a été créée en 1646 par Jean PERROT le JEUNE Chanoine de SIANT-CYR, est quant à elle magnifiquement bien conservée avec ses différents récipients qui vont des : Piluliers, ALBARELLI, Chevrettes, Bouteilles, Cruches, Pots de monstre et autre Silènes. Ces éléments sont conservés sur cinq grands dressoirs en chêne, qui supportent 379 pots en Faïence de NEVERS du XVIIIème siècle. Dans la partie haute de ces meubles sont encore disposées 31 rares boîtes en bois peint, ou silènes, ornées de motifs floraux ou d’animaux avec des inscriptions Latines de leur contenu (plantes séchées, gommes, écorces ou autres cornes) databt dy XVIIIème siècle.

SAINT-ROCH est représenté sur une peinture montrant un bubon de la peste sur la cuisse qui fut guérie et qui devint ainsi le Saint patron des Médecins, illustrée par Alfred COURMES (1898-1993). 

Il est également possible d’admirer le clavecin JEAN DENIS qui est classé au titre des monuments historique depuis la découverte de sa signature et de sa date de fabrication inscrites à l’intérieur de la caisse : 1648. Il est à ce jour le plus ancien clavecin FRANCAIS, dété et signé. 

Une grande part des éléments exposés sont dû à des donations, tel que celle de Cécile REIMS et Fred DEUX en autre. Vous pouvez admirer des masques du Congo, du Nigéria du XXème siècle, d’autres de Nouvelle-Irlande du XIXème siècle, d’autres de Papouasie-Nouvelle-Guinée Groupe ELEMA fin XIXème siècle. 

Puis des expositions sont très souvent organisées sous différents thèmes.