Et si Madagascar m’était contée…

Et si Madagascar m’était contée…

 

Une trentaine d’auditeurs, réunis au deuxième étage de la bibliothèque d’Eymet, ont écouté Frère André CARRERE  leur parler de la terre où il vécut pendant 45 ans.

Membre de la Congrégation des Frères de Saint Jean-Baptiste de la Salle -fondateur au XVIIIème siècle des Frères des Ecoles Chrétiennes – le Frère Carrère a vécu la plus grande partie de sa vie à AMBOSITRA où il exerçait la fonction de directeur du centre de promotion rurale.

Le frère CARRERE nous parle donc de ce peuple Malgache qu’il connait bien, avec respect et engouement. Passionnant et passionné, il nous expose ce qui lui semble être essentiel à la compréhension de ce peuple : le culte des ancêtres et la seule vraie richesse : les enfants.

                     

L’intérêt de l’auditoire est grand quand il nous parle des nombreuses croyances dont le culte des ancêtres qui permet de faire le lien entre le monde vivant et le monde surnaturel. Les malgaches ont l’habitude d’invoquer les ancêtres à l’occasion de tous types de rituels, cela en vue d’assurer la protection de leur descendance.

Le « famadihana » ou « retournement des morts » – une tradition qui se célèbre en présence de toute une collectivité – sert justement à demander conseil et protection au défunt, tout en réservant à celui-ci un certain confort pour son départ dans l’au-delà.

La culture malgache reflète les différentes vagues de populations qui sont à l’origine du peuplement de l’Ile que ce soit en provenance de l’Asie, de l’Afrique et de la France lors de la colonisation ou de la culture arabe.

Les fady (tabous ou interdits) y sont ancrés de façon séculaire. Ils régissent l’accès aux sites sacrés, ainsi que les comportements à adopter vis-à-vis de la population et de son environnement. Ils varient en fonction des régions, des ethnies, mais parfois aussi des communautés.

De nombreux échanges eurent lieu entre le Frère CARRERE et plusieurs membres de l’assistance natifs de Madagascar. Ils ont étayés ses propos et y ont ajouté quelques anecdotes personnelles.

Hélas, les meilleures choses ont une fin, et il fallut bien mettre un terme à ce passionnant moment.

Nous remercions chaleureusement le frère CARRERE pour sa brillante intervention. Il prétend ne pas être un conférencier mais son discours, teinté de modestie et plein d’humanité, nous a touchés et sa prestation n’a rien à envier à un orateur professionnel.

Avant de nous séparer, notre grand maistre, Giselle CARRERE invite notre amie Josiane DELHAYE à la rejoindre pour lui remettre la médaille des 20 ans de présence au sein des Anysetiers.

                  

Josiane, fort émue, nous donne rendez-vous dans 20 ans !

 

Après ces instants de grande émotion, nous nous rendons au restaurant Chez Andine, où nous finissons la soirée autour de mets succulents et dans une ambiance chaleureuse et amicale.

Bravo à tous ceux qui ont rendu cette soirée possible.