Apéritif et découverte du Château du Bec

C’est un rendez-vous culturel avec l’histoire locale que nous proposait notre ami anysetier Jacques Lefrancq, ce 15 octobre 2014, au Château du Bec à Saint-Martin du Bec.

 

Une quarantaine d’Anysetiers et sympathisants se sont retrouvés sur le lieu pour écouter notre historien passionné et érudit qui a conté la vie de ce site du patrimoine historique local.

 

Au terme de cette visite, le convivial et habituel apéritif permit de poursuivre les échanges historiques et non moins amicaux…

 

Un grand merci à M. et Mme Gallo de nous avoir ouvert les portes de leur domaine.

 

Un peu d’histoire

 

L’appellation du lieu « le Bec » signifiant « ruisseau » en norrois, est attesté sous la forme latinisée Sancti Martini de Becco en 1222. Cette dénomination fait référence à la naissance de la Lézarde qui prend ici sa source et alimente deux plans d’eau entourés d’espaces boisés des plus bucoliques où il fait bon flâner dans cette ambiance automnale.

 

Construit au 10e siècle le château médiéval fut plusieurs fois détruit et rebâti d’où les styles différents. À l’origine c’était une construction fortifiée protégée par une muraille d’enceinte, entourée de douves et pourvue de cinq tours maintenant ruinées. On accédait alors par un pont-levis. De cette époque il ne reste que peu de traces.

 

Ce château, cette « Seigneurie du Bec-Crespin », au fil des époques et turbulences de l’histoire, connut une existence mouvementée, différentes familles se succédèrent, les Crespin, les Romé de Fresquiennes, les Brézé, les Croismare, les Mignot … qui laissèrent leurs noms liés à ce lieu.

 

La terreur transforma le château en prison pour les prêtres réfractaires, puis suivra un long abandon.

 

Lors de la 1ère guerre, le gouvernement belge y séjourne.  Durant la guerre de 39-45 la demeure est convertie en hôpital.

 

Puis ne association religieuse s’y installe.

 

Au 21e siècle, des particuliers, en font l’acquisition, le château se transforme en “chambres d’hôtes et locations de gîtes“.

 

Le lieu revit, s’ouvre vers l’extérieur, développe l’accueil de touristes et la culture, non sans servir de cadre au tournage de films faisant revivre Guy de Maupassant…

 

Aujourd’hui, on pénètre par le « châtelet d’entrée » constitué de deux imposantes tours circulaires, un « avant-corps » d’inspiration Renaissance et couronné par un fronton en arc de cercle en encorbellement et qui enjambe les douves.

 

C’est une grande cour intérieure qui s’ouvre sur la façade du château restauré, où l’originalité réside dans un appareillage en damiers de couleurs de pierre, brique et silex typiquement cauchois bien visible de la route.



“Protecteur des Arts tu seras
et des muses le confident
Savantes gens fréquenteras
pour t’enrichir l’entendement”