Herman Cortes pouvait-il se douter que les fèves de cacao importées dAmérique du Sud lors dun voyage en retour en 1528, produiraient, grâce au savoir-faire des Espagnols, un breuvage chocolaté qui susciterait une véritable passion, tant dans laristocratie que chez le peuple?
Les juifs portugais fuyant lInquisition en 1609, pouvaient-ils se douter en passant la frontière et sétablissant à Bayonne au quartier Saint Esprit sur la rive droite de lAdour, au-delà des remparts, quils feraient la richesse de cette ville, qui les repoussait, et qui est devenue la Capitale du Chocolat ?
Nous avons appris une multitude de choses, toutes plus intéressantes les unes que les autres, lors de la visite de la Chocolaterie Musée que Valérie et Christophe Puyodebat, artisans chocolatiers, ont créée il y a 16 ans à Cambo les Bains. Notamment que la fabrication du chocolat dur, dit à croquer, est seulement réalisée à Londres à partir de 1674. Et aussi, entre autre, que le beurre de cacao était utilisé jusquà il y a peu en pharmacie pour la fabrication des suppositoires
La cabosse qui produit les fèves de cacao na plus de secret pour nous. Quelles soient dorigine de la Côte dIvoire, du Ghana, du Nigeria, du Cameroun, du Brésil, dIndonésie, du Mexique elles produisent un cacao différent qui en fait toute la subtilité et les différences de goût.
Au fil de nos pas, sous les explications éclairées et passionnées de Monsieur Puyodebat, qui mêlait admirablement bien et avec humour lorigine de la fabrication du chocolat à lHistoire, nous avons admiré la collection doutils, moules, boites de présentions, boites métalliques, qui pour certaines évoquaient des souvenirs denfance. Et, pour terminer cette visite, nos yeux émerveillés ont pu admirer limpressionnante collection de chocolatières en porcelaine fine, cuivre ou argent, tasses à chocolat, et les originales tasses à moustaches qui ont suscité notre curiosité.
Les fins palais que nous sommes ont apprécié, et fait honneur à la dégustation de chocolats gracieusement offerte en fin de visite.
Cette pause gourmande ne nous a pas coupé lappétit. Après quelques emplettes à la boutique du Musée, nous nous sommes dirigés vers le restaurant « Tante Ursule » dans le Bas Cambo. Nous avons apprécié le délicieux repas concocté avec talent par le cuisinier Laurent. Nous avons reçu un accueil sympathique et souriant par sa charmante épouse Iris dans cette très belle auberge à la décoration typiquement basque. Vraiment, une adresse à retenir où lon se sent bien et où lon retrouve et apprécie notre bonne cuisine qui a fait la renommée de notre belle région.
Il est des rencontres ensoleillées et amicales comme en connait chez les Anysetiers qui réchauffent les curs. Nous en en vécu une bien agréable en ce jeudi 26 mai.