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Grand prix des Anysetiers : ouverture de la soirée hippique

Renouant avec une pratique, instituée en 2018, la Commanderie a retrouvé l’adrénaline des courses hippiques, associée à une action de notoriété des anysetiers.

Le bel hippodrome de Pornichet et sa dynamique Société des Courses affichait pour l’ouverture de la semi-nocturne du 21 juillet 2023 le Grand Prix de l’ordre International des Anysetiers, en trot attelé, avec huit chevaux.

En nombre (près de 120 personnes) et en qualité, avec un dress-code adapté (tenue blanche pour tous et chapeau pour les Dames), les anysetiers et leurs amis ont suivi, avec passion la compétition.

Les habitués des paris ont entraîné les “joueurs”, dans leur démarche, qui donnent , aussi, le piment de la course et l’ encouragement des spectateurs aux drivers.

La remise du prix, effectuée par le Grand-Maistre, éclaira les habitués du Champ de Courses de la Villès-Liron et autres vacanciers, sur les actions de solidarité de la Commanderie.

La soirée se prolongea autour des traditionnels moments de convivialité, avec un dîner de coucher de soleil.

Expliquer l’Ordre aux Impétrants : une rencontre fructueuse.

Instituée sur l’initiative du Grand-Maistre Frank, en 2009, la rencontre des impétrants avec le chapitre est devenue  incontournable, dans la vie de la Commanderie.

 

 

Animée par le Grand-Maistre et le Maistre des Cérémonies, l’échange avec les impétrants porta, essentiellement, sur les valeurs, qui motivent l’action diversifiée des maistres-anysetiers : esprit de solidarité, bienveillance, aménité, ouverture, sens de la convivialité et amitié .

Les fonctions capitulaires furent présentées par leurs titulaires et le cérémonial de l’adoubement fut mis en scène et en action!

 

 

 

 

 

 

 

La soirée estivale se prolongea dans les jardins du Village du Soleil, le bien nommé, en ce début juin.

Sortie de Printemps, au fil de l’eau……salée.

Justifiant l’association de la ville balnéaire de La Baule et la Presqu’île de Guérande, dans l’appellation de la Commanderie, une soixante de maistres-anysetiers, sous la direction de Nicolas,un guide averti, paludier  indépendant, ont suivi le chemin de l’eau, qui aboutit à la récolte du sel.

Depuis l’océan et le traict de Merquel-Assérac, en passant par l’étier d’alimentation, protégé par ses talus, sensibles aux tempêtes et coups de vent, les pêcheries et ouvrages divers – barrages, vannes, bassins,adernes, carreaux, cobier, oeillets, fares – jalonnent le parcours de l’eau de mer.

Préparée par une minutieuse réfection hivernale des oeillets (évacuation des impuretés accumulées, reprise des fonds et des chemins en argile ) la durée de  récolte est fortement dépendante des conditions météorologiques : ensoleillement, vent, absence d’humidité.

Une très bonne année, comme en 2022, permet la récolte, par oeillet, avec le” las”, de plus de 3 tonnes de gros sel et avec la “lousse” de 70 Kg de fleur de sel.

Une dégustation d’huîtres, produites dans le même secteur, ouvrit l’appétit des  marcheurs et pique-niqueurs.

Les Maudites et Etranges Dynasties des BALKANS

Président de la société Historique d’Herbignac et maistre-anysetier, Pierre-Luc Philippe a présenté une conférence richement documentée, sur un thème largement méconnu de la plupart des soixante-cinq participants à une nouvelle soirée culturelle, au club-house du Golf de Guérande.

De la Roumanie au Monténégro, de la Serbie à la Hongrie, en passant par l’Albanie et la Bulgarie, plusieurs dynasties royales régnèrent puis disparurent, suite à l’occupation soviétique et à la domination communiste. Toutefois, après l’implosion soviétique des années 90, certains descendants reviennent, au sein des républiques, sur le devant de la scène politique et disposent, même, de liste civile (Margareta de Roumanie, Siméon II de Bulgarie, Nikola du Monténégro,……)

Siméon II                                       Margareta

Placées sous le joug ottoman ou sa féodalité pendant plus de cinq siècles, des nations de la péninsule balkanique n’obtinrent leur pleine indépendance qu’à partir de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle.

La guerre de Crimée contre l’expansionnisme russe (Traité de Paris de mai 1856), avec le soutien de Napoléon III, permet au Prince Alexandre Cuza de réunir les principautés roumaines de Moldavie et de Valachie. La guerre Russo-Turque de 1877-78 (Traité de Berlin de mars 1878) se traduit par l’émergence indépendante de la Bulgarie, de la Serbie et du Monténégro. La Hongrie, détachée de l’Autriche et de l’Empire des Habsbourg, déchus, délimitée par le traité de Trianon et l’Albanie, par le traité de Tirana n’accèdent à une pleine indépendance qu’en 1919.

A l’aube de la première guerre mondiale, en 1914, l’Europe compte, seulement, trois républiques (San-Marino, Suisse et France) ; les autres Etats sont des Empires, des Royautés ou des Principautés (hors le Vatican). Les familles princières allemandes, dont celle de Saxe-Cobourg-Gotha, règnent en de nombreux pays : Georges V, Guillaume II et Nicolas II, petits-fils de la Reine Victoria, sont cousins germains.

Aussi, plusieurs nations balkaniques puisent dans ce vivier pour choisir leurs souverains : Ferdinand Ier, cousin du Kaiser, en Bulgarie, qui se proclamera Tsar, en 1908, au grand dam de Nicolas II ou Carol Ier, de la famille des Hohenzollern-Sigmaringen, en Roumanie.

Carol Ier                                 Le “tsar” de Bulgarie

A l’opposé, la Serbie fut marquée par des conflits violents entre clans de marchands de porcs, les Karageorgévitch et les Obrénovitch : le premier roi de 1882, Milan IV Obrénovitch fut massacré, ainsi que toute sa famille et ses ministres, en mai 1903 par les Karageorgévitch, dont est issu Pierre Ier de Serbie, ancien élève-officier de Saint-Cyr. Vainqueur, dans le camp des alliés, Pierre Ier devient roi des Serbes, Croates et Slovènes, en 1918 et son fils, Alexandre Ier, francophile, assure la régence entre 1914 et 1921 . Son assassinat, à Marseille, le 9 octobre 1934, conduit à une nouvelle régence, celle du Prince Paul de Yougoslavie, qui supplée l’enfant-Roi (11 ans), Pierre II. Le choix des alliés de soutenir Tito et la résistance communiste, plutôt que les résistances royalistes ou nationales amènent à la fin de la royauté.

Alexandre Ier                   avec Louis Barhou, à Marseille

Premier ministre de la Bulgarie, entre 2001 et 2005, Siméon Borissov de Saxe-Cobourg-Gotha fut un autre enfant-Roi, à 6 ans, après le décès curieux de son père, Boris III, en 1943, suite à une visite au Chancelier Hitler, à Berlin : il est le dernier chef d’Etat de la Seconde Guerre mondiale , encore vivant.

Des coups d’état transformeront, progressivement, la République d’Albanie en Royaume, en 1928, avec pour Roi Zog Ier (Ahmed Zogu, chef de clan musulman), après avoir connu une régence, en 1924, sans Roi ! Le pays subira l’invasion italienne, en 1939 et Zog Ier, en exil, en France, décède, à Suresnes, en 1961.

Inspiration de Hergé, pour le sceptre d’Ottokar?

Principauté épiscopale, à l’image d’Andorre, avec l’un de ses deux co-princes, le Monténégro est devenu laïque en 1852 par Daniel II, qui sera assassiné en 1860. Son neveu et successeur, Nicolas Ier, le « Bon des Balkans », instaure la royauté en 1910 Il sera connu, comme le « Beau-Père de l’Europe », tant est important le nombre de ses descendants, qui furent couronnés ou prétendants au trône. La première guerre mondiale met fin à son règne et le Monténégro n’aura connu qu’un roi.

Royaume millénaire, la Hongrie eut une fin sans roi, en 1920, malgré plusieurs tentatives de restauration par Charles IV, après la proclamation de la première république, en 1918. Miklos Horthy, régent élu en 1920, dirige, autoritairement, le pays et se rapproche du régime nazi.

Charles IV (Bienheureux)                                Horthy

Souvent victimes ou actrices de violences, les monarchies balkaniques ont marqué l’histoire de leurs nations et de toute l’Europe.