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Conférence “Les débuts de la TSF” par Léandre POURCELOT – Restaurant “Le Faisan” à St Avertin

LES DEBUTS DE LA TSF

 

En ce 11 mars de l’an 2020, nous étions 27 membres Anysetiers et amis de notre Commanderie pour découvrir l’historique d’une des grandes inventions de notre époque : celle de la télégraphie sans fil. Communiquer, mais aussi à distance, est un fondement de nos sociétés. Depuis l’aube de l’humanité, l’homme a utilisé des moyens divers : le messager à cheval, les pigeons, les signaux optiques, la fumée…

Notre conférencier et ami, Léandre Pourcelot nous en a présenté les grandes étapes.

Chappe en 1793, ayant observé pendant la Révolution les transmissions par moulins à vent, crée les sémaphores et le télégraphe à bras articulés. Chaque signe correspond à une lettre, elle-même à une idée. Un exemplaire a été reconstitué sur la N10 à Chambray. 

Morse imagine un code en 1882, basé sur des impulsions lumineuses ou sonores courtes et longues.

 En 1886, H.R. Hertz utilise les découvertes de prédécesseurs, comme Rumhkorff avec sa bobine alimentée par la pile de Daniell, et met en évidence les ondes électromagnétiques à décharges oscillantes, déjà pressenties par Maxwell. Il produit dans des fils des courants alternatifs élevés, et crée un « éclateur » comme émetteur.

En 1890, Branly avec E. Ducretet, remarque la conductibilité de la limaille déclenchée par une étincelle et invente un « cohéreur » qui permet la réception des ondes radioélectriques à courte distance. Cohésion et rupture sont séquencées par un marteau (O. Lodge) selon le code Morse. Popov invente l’antenne qui permet d’augmenter la portée des ondes. Gustave Effel, qui craignait la démolition de sa tour la met à disposition du Ministère de la Marine. La transmission s’effectue par câbles. 

C’est Guglielmo Marconi qui crée la radiotélégraphie en assemblant et exploitant toutes les découvertes précédentes. En 1899, il établit la première liaison transmanche sans fil de Wimereux (62) à Douvres en Angleterre. Le Général Ferrié sauve la Dame de Fer et installe en 1902 la 1ère liaison entre la Côte d’Azur et la Corse, ainsi qu’avec la Guadeloupe et la Martinique. De nombreux supports photographiques et dessins accompagnent la présentation de cette évolution, comme l’installation radiotélégraphique du Titanic, l’émetteur portatif Marconi sur le front français en 1916… Au début les transmissions sont émises en Morse et ne sont pas capables de reconnaître la voix humaine. En 1906, l’Américain L. De Forest invente la lampe triode, qui peut transmettre des signaux plus compliqués comme la vibration de la voix. Avec paroles et musiques, la T.S.F. se transforme en Radio : la radiodiffusion est née.

En 1910, Emile Giraudeau crée la Société Electrique Française pour l’aéronautique militaire. L’armée utilise des postes mobiles et hippomobiles. Le Général Joffre les installe sur des aéroplanes. 1918 voit officiellement la création de la télégraphie sans fil : TSF.

La première émission d’Etat est diffusée en 1921 sous l’impulsion du Général Ferrié qui, devenu conseiller des armées alliées en 1915, eut un important rôle stratégique. Il constitua depuis la Tour Effel un réseau national.

Se créent alors un certain nombre de radios privées, aux USA, aux Pays Bas, et en France avec la fameuse Radiola (1922).

L’aventure s’est poursuivie avec le poste à galène, les diodes et triodes de SFR. Puis celle de Radio France, la liaison de Paris Tokio. Mais aussi, avec les premières redevances en 1935. 

Un dîner animé et chaleureux, éclairé par le sourire de la serveuse, prolongea cette soirée, en attendant notre prochaine rencontre à une date aujourd’hui indéterminée, mais que nous espérons pas trop lointaine !

Conférence : L’Homme et la Ville

L’HOMME ET LA VILLE.

 

Nous étions bien en ce 17 décembre 2019. L’atmosphère au Saint-Germain était chaleureuse et le pot au feu excellent.

Mais avant tout, notre ami Anysetier Jacques CROMBE nous a offert un voyage dans l’espace et le temps : Des premiers regroupements en camps et tribus de l’homo sapiens, à la ville de demain. De 70.000 ans av JC, époque où fallait se protéger, trouver et gérer les approvisionnements, aux mégapoles de demain ultra connectées, encore à peine imaginables aujourd’hui, dans lesquelles vivront 70% des 10 milliards d’habitants prévus en 2050. Nous avons traversé les cités défensives, religieuses, celles construites en tenant compte de la topologie, d’autres autour de marchés ou de loisirs dans nos pays occidentaux, comme Arles la Romaine, Rhodes ; mais aussi les cités aztèques, américaines, chinoises… Nous avons suivi, plus spécifiquement en France, les extensions souvent anarchiques des regroupements urbains de 1850 à 1950, avec l’industrialisation et la con-urbanisation, telle que les corons du Nord ou les traboules de Lyon ; des habitats collectifs avec les HLM, des grandes surfaces, le développement de transports, de l’électricité ; mais aussi les grands travaux, comme la restructuration haussmannienne de Paris.

Dans les années 70, le concept d’urbanisme alors maîtrisé et enseigné remplaça l’architecture monumentale. Depuis les années 2000 se fait jour une nouvelle vision de la ville, plus verte, plus sécurisée, plus accueillante, répondant aux aspirations culturelles des populations. En parallèle, le besoin de conservation et de réhabilitation de monuments. En exemple d’intéressantes réalisations à Bordeaux, mais aussi à Tours. Pour répondre aux nouvelles perspectives, une gouvernance commence à s’imposer, mettant en synergie les politiques, les professionnels, les investisseurs et la société civile.

Et qu’en sera-t-il de la ville de demain ? Elle se voudra propre, contrôlée. Les habitations seront « ultra-domotisées ». Les concepts sociaux feront émerger de nouvelles modalités de rencontres : la cohabitation, le co-voiturage, le co-travail, la mixité intergénérationnelle… Et il est encore aujourd’hui difficile d’imaginer ce qu’apporteront les développements de l’intelligence artificielle !

Cette passionnante présentation a donné lieu à de nombreux échanges, concernant entre autres le devenir des moyennes et petites villes, celui des pays en développements et l’évolution de la démocratie représentative.

Ce soir encore, nous avons élargi nos horizons en associant l’enrichissement  culturel et le plaisir partagé.

CHAPITRE MAGISTRAL le 26 Octobre 2019 – Au Domaine de Thais à SORIGNY

Chapitre Magistral du 26 Octobre 2019 au Domaine de Thais.

 

Ce fut une belle manifestation d’amitié et de réjouissance ! Pour ouvrir la soirée, une photo spectaculaire et animée de la joyeuse compagnie des dignitaires en tenues pourpres et venteuses, devant les vestiges du vieux pigeonnier.                      

Après un premier verre réconfortant, Gentes Dames et Seigneurs Anysetiers, accompagnés de leur famille, se sont retrouvés pour la cérémonie dans la belle salle anoblie d’anciennes poutres, afin d’accueillir et honorer, dans la plus pure tradition deux éminents nouveaux membres.  De nombreux dignitaires étaient présents pour fêter avec nous nos nouvelles recrues : Michel CHAMPION, Président Honoraire de l’Ordre International des Anysetiers, Jean François BREBION, Vice-Chancelier du Grand Conseil de l’Ordre, ainsi que Jean-René BABONNEAU  Vice-Chancelier des Provinces de l’Ouest; les Grands Maistres Honoraires et actuels d’Anjou, de Chinon Fleur de France, du Choletais Mauges et Bocage Vendéen, de Laval, de Haute Bretagne, de La Baule Presqu’île Guérandaise, du Maine et Perche, de l’Orléanais Sologne, du Poitou, de Nantes Loire Océan, de Metz, ou de leurs représentants. Et l’ensemble des membres du Chapitre de la Commanderie de Touraine autour de son Grand Maistre Gilles MOSSET.

Notre Vice-chancelier célébra cette année balzacienne, avec une présentation des beautés et des richesses de la Loire et de notre province, qui fit vibrer notre cœur de Tourangeaux. Après le rappel de notre histoire et de nos préceptes, nos néophytes Jacques CROMBE et Paul BLANCHARD ont été reconnus dignes et ont prêté serment de respecter les antiques préceptes de l’Ordre. Ils ont scellé leur allégeance en absorbant avec vigueur et délectation le précieux nectar d’anis étoilé. Fidèle à son idéal de bienfaisance, la Commanderie de Touraine offrit à « la Ligue contre le Cancer » un chèque d’un montant de mille euros.

Puis le festin fut l’occasion, dans la gaité, et avec force levers de verres, d’encenser les charmes, les parfums et le bon vivre de la Touraine. Les groupes purent resserrer les liens d’amitié autour de tables aux noms inspirés des œuvres de Balzac et joliment décorées de fleurs, d’ouvrages d’auteurs, de ravissantes gravures commentées, décor rappelant l’aspiration à enrichir notre culture. Un délicieux repas ravit nos papilles ; suivi d’une soirée joyeusement animée qui se prolongea jusqu’aux premières heures de l’aube.

Le lendemain matin 14 personnes à peu près en forme se sont laissées bercées dans le petit train de Tours pour une visite de la ville ; et 16 ont trouvé encore un peu d’appétit pour apprécier le déjeuner proposé au Domaine de Thais par notre Grand Maistre Gilles.