En ce Samedi 17 Septembre de lAn de Grâce 2021, les Nobles Sires et Gentes Dames Anysetiers, accompagnés de nombreux amis venus découvrir notre Association, ont eu le bonheur de se retrouver après la longue période de sommeil provoquée par lépidémie de COVID. Notre hôte, Gilles Gaudron, sympathique viticulteur, nous a offert lhospitalité dans sa cave de Vernou. Il a inauguré la soirée en nous expliquant, avec passion, la pratique de son métier, lhistoire familiale du domaine, la nature de sa production : de gouleyants vins blancs dont nous avons pu apprécier plus tard la qualité.
Après la visite des caves, anciennes carrières, qui ont vu défiler bien des générations, nous avons retrouvé celle affectée à la convivialité et aux joyeuses ripailles. Y crépitait un agréable feu de cheminée. Pendant que lapéritif réchauffait les esprits, et sous un éclairage tamisé, un diaporama avec textes et musique, préparé et animé par certains de nos membres, a retracé lhistoire de lanis, depuis les temps anciens jusquà nos jours, ses bienfaits, la création de la corporation, puis de lOrdre. Y étaient présentés les éléments relevant du vocabulaire, des charges et costumes ; mais aussi plus important encore, la vocation issue des valeurs de lancienne Corporation et de la Chevalerie, inscrites dans les préceptes et la devise, et concrétisées par des dons à des associations humanitaires. Sans oublier bien sûr ! la convivialité. Lhistoire de la Commanderie de Touraine, représentée par son grand maistre Gilles Mosset, occupant la 10ème mandature après Jean Humeau, offrait quelques visages connus et des exemples de nos conférences et visites.
La clarté revenue, un dîner très local combla lappétit et activa de joyeux échanges.
La rencontre a permis de mieux connaître notre Ordre, notre patrimoine viticole, et de nous enrichir de nouveaux amis que nous espérons revoir souvent.
LES DEBUTS DE LA TSF
En ce 11 mars de lan 2020, nous étions 27 membres Anysetiers et amis de notre Commanderie pour découvrir lhistorique dune des grandes inventions de notre époque : celle de la télégraphie sans fil. Communiquer, mais aussi à distance, est un fondement de nos sociétés. Depuis laube de lhumanité, lhomme a utilisé des moyens divers : le messager à cheval, les pigeons, les signaux optiques, la fumée
Notre conférencier et ami, Léandre Pourcelot nous en a présenté les grandes étapes.
Chappe en 1793, ayant observé pendant la Révolution les transmissions par moulins à vent, crée les sémaphores et le télégraphe à bras articulés. Chaque signe correspond à une lettre, elle-même à une idée. Un exemplaire a été reconstitué sur la N10 à Chambray.
Morse imagine un code en 1882, basé sur des impulsions lumineuses ou sonores courtes et longues.
En 1886, H.R. Hertz utilise les découvertes de prédécesseurs, comme Rumhkorff avec sa bobine alimentée par la pile de Daniell, et met en évidence les ondes électromagnétiques à décharges oscillantes, déjà pressenties par Maxwell. Il produit dans des fils des courants alternatifs élevés, et crée un « éclateur » comme émetteur.
En 1890, Branly avec E. Ducretet, remarque la conductibilité de la limaille déclenchée par une étincelle et invente un « cohéreur » qui permet la réception des ondes radioélectriques à courte distance. Cohésion et rupture sont séquencées par un marteau (O. Lodge) selon le code Morse. Popov invente lantenne qui permet daugmenter la portée des ondes. Gustave Effel, qui craignait la démolition de sa tour la met à disposition du Ministère de la Marine. La transmission seffectue par câbles.
Cest Guglielmo Marconi qui crée la radiotélégraphie en assemblant et exploitant toutes les découvertes précédentes. En 1899, il établit la première liaison transmanche sans fil de Wimereux (62) à Douvres en Angleterre. Le Général Ferrié sauve la Dame de Fer et installe en 1902 la 1ère liaison entre la Côte dAzur et la Corse, ainsi quavec la Guadeloupe et la Martinique. De nombreux supports photographiques et dessins accompagnent la présentation de cette évolution, comme linstallation radiotélégraphique du Titanic, lémetteur portatif Marconi sur le front français en 1916
Au début les transmissions sont émises en Morse et ne sont pas capables de reconnaître la voix humaine. En 1906, lAméricain L. De Forest invente la lampe triode, qui peut transmettre des signaux plus compliqués comme la vibration de la voix. Avec paroles et musiques, la T.S.F. se transforme en Radio : la radiodiffusion est née.
En 1910, Emile Giraudeau crée la Société Electrique Française pour laéronautique militaire. Larmée utilise des postes mobiles et hippomobiles. Le Général Joffre les installe sur des aéroplanes. 1918 voit officiellement la création de la télégraphie sans fil : TSF.
La première émission dEtat est diffusée en 1921 sous limpulsion du Général Ferrié qui, devenu conseiller des armées alliées en 1915, eut un important rôle stratégique. Il constitua depuis la Tour Effel un réseau national.
Se créent alors un certain nombre de radios privées, aux USA, aux Pays Bas, et en France avec la fameuse Radiola (1922).
Laventure sest poursuivie avec le poste à galène, les diodes et triodes de SFR. Puis celle de Radio France, la liaison de Paris Tokio. Mais aussi, avec les premières redevances en 1935.
Un dîner animé et chaleureux, éclairé par le sourire de la serveuse, prolongea cette soirée, en attendant notre prochaine rencontre à une date aujourdhui indéterminée, mais que nous espérons pas trop lointaine !
LHOMME ET LA VILLE.
Nous étions bien en ce 17 décembre 2019. Latmosphère au Saint-Germain était chaleureuse et le pot au feu excellent.
Mais avant tout, notre ami Anysetier Jacques CROMBE nous a offert un voyage dans lespace et le temps : Des premiers regroupements en camps et tribus de lhomo sapiens, à la ville de demain. De 70.000 ans av JC, époque où fallait se protéger, trouver et gérer les approvisionnements, aux mégapoles de demain ultra connectées, encore à peine imaginables aujourdhui, dans lesquelles vivront 70% des 10 milliards dhabitants prévus en 2050. Nous avons traversé les cités défensives, religieuses, celles construites en tenant compte de la topologie, dautres autour de marchés ou de loisirs dans nos pays occidentaux, comme Arles la Romaine, Rhodes ; mais aussi les cités aztèques, américaines, chinoises
Nous avons suivi, plus spécifiquement en France, les extensions souvent anarchiques des regroupements urbains de 1850 à 1950, avec lindustrialisation et la con-urbanisation, telle que les corons du Nord ou les traboules de Lyon ; des habitats collectifs avec les HLM, des grandes surfaces, le développement de transports, de lélectricité ; mais aussi les grands travaux, comme la restructuration haussmannienne de Paris.
Dans les années 70, le concept durbanisme alors maîtrisé et enseigné remplaça larchitecture monumentale. Depuis les années 2000 se fait jour une nouvelle vision de la ville, plus verte, plus sécurisée, plus accueillante, répondant aux aspirations culturelles des populations. En parallèle, le besoin de conservation et de réhabilitation de monuments. En exemple dintéressantes réalisations à Bordeaux, mais aussi à Tours. Pour répondre aux nouvelles perspectives, une gouvernance commence à simposer, mettant en synergie les politiques, les professionnels, les investisseurs et la société civile.
Et quen sera-t-il de la ville de demain ? Elle se voudra propre, contrôlée. Les habitations seront « ultra-domotisées ». Les concepts sociaux feront émerger de nouvelles modalités de rencontres : la cohabitation, le co-voiturage, le co-travail, la mixité intergénérationnelle
Et il est encore aujourdhui difficile dimaginer ce quapporteront les développements de lintelligence artificielle !
Cette passionnante présentation a donné lieu à de nombreux échanges, concernant entre autres le devenir des moyennes et petites villes, celui des pays en développements et lévolution de la démocratie représentative.
Ce soir encore, nous avons élargi nos horizons en associant lenrichissement culturel et le plaisir partagé.