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CHAPITRE MAGISTRAL le 26 Octobre 2019 – Au Domaine de Thais à SORIGNY

Chapitre Magistral du 26 Octobre 2019 au Domaine de Thais.

 

Ce fut une belle manifestation d’amitié et de réjouissance ! Pour ouvrir la soirée, une photo spectaculaire et animée de la joyeuse compagnie des dignitaires en tenues pourpres et venteuses, devant les vestiges du vieux pigeonnier.                      

Après un premier verre réconfortant, Gentes Dames et Seigneurs Anysetiers, accompagnés de leur famille, se sont retrouvés pour la cérémonie dans la belle salle anoblie d’anciennes poutres, afin d’accueillir et honorer, dans la plus pure tradition deux éminents nouveaux membres.  De nombreux dignitaires étaient présents pour fêter avec nous nos nouvelles recrues : Michel CHAMPION, Président Honoraire de l’Ordre International des Anysetiers, Jean François BREBION, Vice-Chancelier du Grand Conseil de l’Ordre, ainsi que Jean-René BABONNEAU  Vice-Chancelier des Provinces de l’Ouest; les Grands Maistres Honoraires et actuels d’Anjou, de Chinon Fleur de France, du Choletais Mauges et Bocage Vendéen, de Laval, de Haute Bretagne, de La Baule Presqu’île Guérandaise, du Maine et Perche, de l’Orléanais Sologne, du Poitou, de Nantes Loire Océan, de Metz, ou de leurs représentants. Et l’ensemble des membres du Chapitre de la Commanderie de Touraine autour de son Grand Maistre Gilles MOSSET.

Notre Vice-chancelier célébra cette année balzacienne, avec une présentation des beautés et des richesses de la Loire et de notre province, qui fit vibrer notre cœur de Tourangeaux. Après le rappel de notre histoire et de nos préceptes, nos néophytes Jacques CROMBE et Paul BLANCHARD ont été reconnus dignes et ont prêté serment de respecter les antiques préceptes de l’Ordre. Ils ont scellé leur allégeance en absorbant avec vigueur et délectation le précieux nectar d’anis étoilé. Fidèle à son idéal de bienfaisance, la Commanderie de Touraine offrit à « la Ligue contre le Cancer » un chèque d’un montant de mille euros.

Puis le festin fut l’occasion, dans la gaité, et avec force levers de verres, d’encenser les charmes, les parfums et le bon vivre de la Touraine. Les groupes purent resserrer les liens d’amitié autour de tables aux noms inspirés des œuvres de Balzac et joliment décorées de fleurs, d’ouvrages d’auteurs, de ravissantes gravures commentées, décor rappelant l’aspiration à enrichir notre culture. Un délicieux repas ravit nos papilles ; suivi d’une soirée joyeusement animée qui se prolongea jusqu’aux premières heures de l’aube.

Le lendemain matin 14 personnes à peu près en forme se sont laissées bercées dans le petit train de Tours pour une visite de la ville ; et 16 ont trouvé encore un peu d’appétit pour apprécier le déjeuner proposé au Domaine de Thais par notre Grand Maistre Gilles.

Conférence – RV à 18h30 à l’Etoile Bleue, 15 rue du Champ de Mars à TOURS

La Beauté des Choses     

 

En ce 26 septembre de l’an de grâce 2019, notre éminent ami conférencier Léandre Pourcelot nous a présenté les applications dans la nature de concepts mathématiques. Voir les objets sous un jour différent. Là où se conjuguent l’harmonie et ce qui peut nous apparaître comme le fait du hasard.

  

A travers photos et schémas, mais aussi formules mathématiques, nous avons approché la théorie des fractals, la suite de Fibonacci (1;1+1= 2;1+2=3 ; 3+2=5 ;….)et le nombre d’or (rapport appelé Φ(Phi)=1,618…) Nous avons compris comment un arbre, dont l’architecture est particulièrement visible en hiver, ou une fougère se structurait, comment étaient configurés nos poumons : par une structure de base, d’angles et de proportions, qui se divise et se reproduit à échelle variable. Ce qui a comme utilité d’augmenter au maximum la surface offerte pour la photosynthèse ou l’oxygénation du sang.

C’est Mandelbrot qui a créé le terme de fractal (de « fraction »): notion qui se retrouve dans la nature comme les flocons de neige, mais aussi dans le domaine animal, minéral, et même dans la configuration du cerveau; également dans les analyses boursières. Lorsque ce phénomène est associé au nombre d’or, ou la suite de Fibonacci, nous découvrons une organisation harmonieuse. Il en est ainsi de la structure de la rose ou du chou, (en particulier le « romanesco ») qui de développent dans un mouvement de spirale permettant aux pétales ou feuilles de capter au maximum la lumière. La nature se construit intelligemment et se protège. L’approche géométrique ou algébrique permet même d’anticiper les évolutions. Au gré des schémas nous sommes allés de surprise en surprise : les proportions de nos phalanges, la longueur à vol d’oiseau de la plupart de nos fleuves, les proportions idéales de notre corps : comment ne pas penser à « l’homme de Vitruve »?

Toutes ces formules retrouvent leur application dans les arts depuis la plus haute Antiquité. Avec la corde à nœuds, la sensibilité et l’intelligence de leurs créateurs, les plus belles constructions ont vu le jour : à commencer par le Parthénon, mais aussi les formes ogivales, dans les œuvres picturales comme « la Naissance de Vénus de Botticelli. Et de nos jours, grâce à la puissance des ordinateurs, dans la beauté des images numériques les plus complexes qu’il est possible de créer. 

Après cet exposé, nous ne pouvons plus regarder la nature avec les mêmes yeux.

Par contre, c’est toujours avec le même plaisir que nous avons partagé un délicieux buffet proposé par notre Grand Maître dans le cadre patrimonial de l’Etoile bleue.

 

 

Conférence sur le Pélerinage à St Jacques de Compostelle à 19h – Moulin de la Planche à Chanceaux-sur-Choisille

En ce 14 décembre de l’an 2018, après un dîner chaleureux et de bonne chère dans la belle salle du Moulin de la planche, Gentes Dames et Messires Anysetiers ont eu le bonheur d’ouïr une bien émouvante et passionnante conférence.

 « Marche et Rêve »: Titre prometteur pour faire découvrir les richesses et difficultés du chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Après ses cinq périples, notre conférencier, Gérard DOMISE, nous exalte les mérites de cette marche qu’il considère comme un rite initiatique, comme une forme d’ascèse.

Après nous avoir décrit l’épopée de l’inhumation de Saint Jacques, ses très nombreuses sépultures à travers la France, mais aussi l’origine du nom de Santiago de Compostelle « campo stella » et sa légende, le fameux champ d’étoiles, révélé à Pélage et à l’Evèque Théodomir, Gérard nous décrit ses impressions, les sentiments, les émotions éprouvés tout au long de ses parcours, en particulier celui accompagné de son petit-fils. Parfois empreint de souffrances et de difficultés ; mais toujours dans un esprit de fraternité, de solidarité, d’échange, de partage : « Marche et rêve »…

Sentiments de liberté sur ce chemin de la spiritualité, sans aucune connotation mystique en ce qui le concerne ; mais une échappée belle, loin de la routine. Comme une suspension des contraintes liées à l’identité sociale et du poids qui les accompagnent.

Encore faut-il pour la différencier de la promenade hebdomadaire, que cette marche s’étire dans le temps et qu’elle s’effectue seul.

De grands écrivains, Hugo, Nietzsche, Rousseau, Balzac, Ruffin, Coelho, ont aussi vanté les mérites de la marche solitaire, longue et régulière, pendant laquelle se libère la pensée.

Marche accompagnée d’objets symboliques : « Le bourdon » qui, comme un troisième pied, aide en s’appuyant sur le sol, et symbolise la foi, protège également du mal.
« La besace », étroite afin d’y ranger ses lettres de recommandation à l’aller, et ramener le billet de communion. Et la « compostella », fameux certificat délivré à l’arrivée à Compostelle par les autorités jacquaires. Un beau poème de Antonio Marchado a conclu ce moment hors du temps.

Il fut suivi de nombreux échanges, de compléments d’informations, conseils et anecdotes de certains qui ont partagé cette expérience ; mais aussi des questions de ceux qui sont tentés par ce pèlerinage.

 

Puis chacun est reparti, la tête pleine de rêves, dans la froidure de la nuit.

CHAPITRE MAGISTRAL 2018

Chapitre Magistral du 24 Novembre 2018 :

En ce 24èmejour de l’an de grâce 2018, se déroula le Chapitre Magistral de notre Commanderie.La belle salle du Domaine de THAIS, mise à disposition par notre Grand Maître, et conçue avec un goût très sûr, était enrichie de fleurs d’anis, de blasons et gonfanons.

Dès l’accueil, les convives purent se retrouver autour d’un verre accompagné de canapés. De quoi se mettre en condition, prendre le temps de discuter des dernières nouvelles ou de faire connaissance. Puis trompettes et Maître de Cérémonie appelèrent la compagnie pour l’entrée des Grands Maîtres et nombreux représentants des Commanderies de Basse Normandie, de Chinon Fleur de France, du Choletais Mauges et Bocage Vendéen, de Laval, de Haute Bretagne Presqu’île Guérandaise, de Loire Océane, de Maine et Perche, du Orléanais Sologne, ainsi que les membres du Chapitre de Commanderie de Touraine. Accompagnés de Gilles MOSSET, Grand Maître de la Commanderie de Touraine,  nous ont honorés de leur présence les Illustres Dignitaires en grande tenue : Messire Yves CHAMPION, Grand Maître Honoraire de la Commanderie de l’Orléanais Sologne, Vice-Chancelier Honoraire des Provinces du Nord de Paris, Messire Jean BABONNEAU, Grand Maître de la Commanderie de Haute Bretagne, Vice Chancelier des Provinces de l’Ouest, Messire Jean-François BREBION, Grand Maître de la Commanderie Mauges Bocage Vendéen, Chancelier des Provinces de l’Ouest, Messire Daniel MOREAU, ancien Grand Maître de la Commanderie du Berry, Membre de la Commanderie du Nivernais, Trésorier Général du Grand Conseil de l’Ordre International des Anysetiers, Délégué du Grand Conseil de l’Ordre International des Anysetiers. La cérémonie se déroula selon le rituel, rappelant notre histoire et nos préceptes.

Nous eûmes le plaisir d’introniser un nouveau postulant BERNARD DESACHY qui prêta serment et goûta lentement et avec une certaine délectation le précieux nectar d’anis. La cérémonie se termina par un don de 1200€ pour l’Association TOURAINE FRANCE ALZHEIMER 37 que nous présenta sa créatrice Dominique BEAUCHAMP.

 Les festivités se poursuivirent par un apéritif et un excellent repas pris autour de tables joliment ornées de fleurs et garnies de petits cadeaux. Clotilde COUSIN évoqua au préalable les femmes tourangelles célèbres, thème de l’année.

La soirée prit fin vers deux heures du matin. Et chacun, comblé par le plaisir de s’être retrouvés ou par de nouvelles rencontres, regagna sa voiture dans la fraîcheur de la nuit.



Visite des carrières et champignonnières de BOURRE (41)

Par une belle journée ensoleillée d’automne nous partîmes en direction du Loir-et-Cher. Peu nombreux mais selon l’adage, les absents ont toujours tort car la sortie fut des plus agréables.

Arrivés à Bourré, petit village en bordure du Cher, nous visitâmes la Cave des Roches. Creusée depuis le moyen-âge jusqu’en 1914, on y extrayait la « pierre de Bourré », calcaire et blanche, elle a servi à la construction de nombreux édifices de la région dont plusieurs châteaux de la Loire. De cette extraction aujourd’hui arrêtée pour raison de sécurité, il reste quelque 120km de galeries réparties sur 10 niveaux …un vrai dédale ! Dans l’une de ces galeries, deux tailleurs de pierre ont reconstitué un village souterrain qui témoigne de la vie au 19e siècle. Près de 1500m² de fresques ont été sculptées, reconstituant la boutique du maréchal-ferrant, du sabotier, du forgeron … Magnifique travail !

D’autres galeries sont dédiées à la culture des champignons, très prisés des chefs cuisiniers de la région. Nous apprîmes tout de l’histoire, des modes de culture et des vertus gustatives du champignon de Paris, de la pleurote, du shiitaké … juste ce qu’il faut pour ressortir à l’air libre avec une petite faim. Pas de pique-nique comme prévu mais un déjeuner sympathique au petit restaurant du village.

Ne voulant pas se séparer trop vite, une partie du groupe décida d’aller rendre visite à quelques kilomètres à un homme qui élève des ânes et fabrique des produits à base de lait d’ânesse. Accueilli chaleureusement, nous visitâmes le troupeau, assistâmes à la traite des bêtes, goutèrent au lait tout chaud, découvrîmes les différents produits…bref un enchantement sous un chaud soleil.

Puis il fallut bien rentrer, heureux et riches de souvenirs à partager.

Visite de l’atelier du sculpteur Pierre MATTER-11h à Savonnières – RV à l’atelier du sculpteurà11heures, 8 route des Touches à Savonnières

Grand beau temps pour cette sortie sur la commune de Savonnières. Les participants, malheureusement  peu nombreux, auront profité d’une journée estivale. Objectif : la visite de l’atelier du sculpteur Pierre MATTER. Mais trouver cet atelier fût la première (et seule) difficulté de la journée ! Malgré les GPS certains auront tourné un moment avant de trouver le bon endroit. Une fois tous réunis, Pierre MATTER et sa charmante épouse nous font les honneurs de leur domaine. Ils ont racheté il y a deux ans une partie des dépendances du château des Touches construit au 19e comme résidence de campagne de la famille Mame. Enorme propriété qui comportait outre le château, les communs dont un garage à calèches et même des serres tropicales. Dans un premier bâtiment l’artiste présente quelques-unes de ses œuvres. Après s’être essayé à la bande dessinée, il se lance dans la sculpture sur métal. Surgit de son imagination tout un bestiaire extraordinaire de bronze, cuivre et autres métaux. Ces sculptures souvent monumentales sont exposées dans le monde entier : Paris, New-York, Singapour, Hong-Kong, Londres, Séoul et bien d’autres. Puis nous visitons l’atelier de l’artiste où il conçoit et réalise ses œuvres. C’est alors l’occasion d’échanger sur les techniques de fabrication : fonderie du bronze, martelage du métal, polissage, montage ….C’est à regret que nous quittons nos hôtes non sans les remercier de leur accueil sympathique. Nous terminons cette sortie par un copieux et savoureux repas aux Cèdres. Nous avons passé un bien agréable moment et repartons heureux d’avoir partagé cette journée.

Conférence d’Anne FRÉHEL sur la truffe – Un univers étonnant

En cette soirée du 24 avril de l’an de grâce 2018, notre sympathique conférencière Anne FREHEL, trufficultrice de son métier, nous a fait pénétrer dans l’univers de la Truffe ou «Tuber melanosporum ». Associé pour le commun des mortels aux repas festifs, ce champignon «hypogé» est encore bien mystérieux. Poussant généralement sous la terre autour des racines, il vit en symbiose avec le plus souvent des chênes, ses hôtes de prédilection avec lesquels il échange de l’eau contre du carbone. On ne peut que toujours admirer cette extraordinaire organisation de la nature. Nous avons ainsi pu suivre sa progression, depuis la «mychorization» de l’arbre, puis la multiplication, son développement aux conditions délicates, principalement en terrain calcaire, très dépendant de l’ensoleillement et des pluies, et donnant de ce fait une production très variable. Une trentaine d’années sont indispensables à la création d’une truffière.

Beaucoup de questions ont été posées sur les chiens truffiers qui doivent être dressés à ne manger ni dégrader le champignon. Sans oublier la délicate préparation nécessaire avant la vente. La truffe est recherchée pour son goût délicat et son parfum. Mais il faut savoir qu’une centaine de variétés existent, de la Truffe noire du Périgord à la Tuber brumale, à la truffe blanche et à bien d’autres variétés. Et qu’il est préférable, vu le prix auquel la truffe est proposée sur les marchés, en moyenne 1000€ le kg, de ne pas les confondre. Anne, passionnée depuis son enfance, nous a appris à être attentifs à son aspect, sa conservation, et proposé plusieurs modalités de consommation. Une fois encore, nous avons été comblés : un enrichissement culturel, suivi de la chaleur des échanges autour d’un délicieux dîner au Moulin de la Planche.  

Thérèse PLANIOL, femme et médecin d’exception – Un fabuleux destin raconté par le Professeur Léandre POURCELOT

THÉRÈSE PLANIOL (1914-2014)

 

En ce 8ème jour du mois de mars de l’an 2018, déclaré Journée de la Femme, notre éminent ami Anysetier, Léandre POURCELOT, nous a présenté le portrait et la vie d’une femme d’exception : Thérèse PLANIOL avec laquelle il a œuvré pendant de nombreuses années au CHU de Tours.

Abandonnée après sa naissance et de père inconnu, fille de l’Assistance Publique, placée dans une famille modeste d’Auvergne, d’un tempérament quelque peu rebelle, elle fut cependant très vite remarquée pour son intelligence et engagée à poursuivre ses études. Une vocation inébranlable : devenir médecin. Mais à cette époque, ce parcours n’était pas concevable pour une femme. Elle fut toutefois autorisée à s’inscrire en Sciences.  Après maints refus, détours, mise à l’écart à plusieurs reprises parce que femme, elle finit par surmonter tous les obstacles et devint la première agrégée de France en physique médicale.  Soutenue par quelques amis, mais surtout grâce à son acharnement, après un passage dans les services de l’Assistance Publique, elle s’engagea dans la recherche à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière, puis à Villejuif dans le domaine de l’investigation non invasive du cerveau. Ses travaux, publications et conférences lui apportèrent une reconnaissance internationale.  Mais consciente de la rapidité des avancées en médecine nucléaire, et émue par les souffrances que provoquaient les méthodes en cours, elle réclama maintes fois de nouveaux moyens et collaborateurs devenus indispensables qui lui furent refusés. Ses projets freinés, et par ailleurs sollicitée et encouragée par son mentor, le Professeur Debré, elle quitta Paris et obtint son laboratoire et une chaire au CHU Bretonneau de TOURS en 1968. Elle put constituer une équipe solide et compétente d’ingénieurs, physiciens, informaticiens qui lui permirent de développer les diagnostics par les techniques d’imagerie et Doppler. Avec son équipe, elle permit au CHU de devenir pionnier dans le domaine des ultrasons et de l’échographie. Par son charisme et son infatigable énergie, Thérèse Planiol étendit ces méthodes d’investigations à d’autres secteurs, jusqu’à sa retraite en 1980.

Mais c’est aussi grâce au soutien de son époux René Planiol, physicien lui-même, qu’elle put surmonter les frustrations, les déceptions et préjugés liés à son sexe. C’est aussi dans leur propriété de Touraine qu’elle trouva le réconfort après la douleur que lui causa la mort de ce dernier, elle qui avait tant besoin d’amour et d’amitié.

Poussée par sa force de vie et hantée par ses origines, elle passa deux années à reconstituer l’histoire de sa famille biologique et parvint à remonter au-delà de la Révolution Française. Elle découvrit avec bonheur un grand-père médecin chercheur dont elle se sentait héritière. Son goût pour les arts, la poésie, et le besoin de trouver un sens à sa vie la poussèrent à écrire sa biographie, (« Une femme, un destin ») et un recueil de poèmes émouvants (« Quelque chose d’autre »).   Elle nous offrit également une enquête passionnante sur la réussite de femmes médecins qui ont su, comme elle, surmonter les obstacles liés à leur sexe (« Femmes médecins »). Décédée en 2014, à près de 100 ans, auréolée de tous les honneurs, décorations, elle nous a surtout laissé la « Fondation Thérèse et René Planiol » qu’elle a créée pour la recherche sur le cerveau, et à laquelle notre Commanderie a fait un don lors de notre dernier chapitre magistral. Merci à notre ami Léandre de nous avoir fait découvrir cette femme hors du commun. 

Encore admiratifs et enrichis par cet exemple de courage, nous pûmes profiter du délicieux repas et de la chaleur de l’accueil dans le délicieux havre de paix du Moulin de La Planche.