Chapitre Magistral 2024
Conservatoire de la Confiserie d’AMBOISE
Ce vendredi 20 septembre de l’An 2024, nous nous sommes retrouvés au restaurant « Le lion d’or» à Amboise en compagnie d’éminents Anysetiers d’Orléans qui nous ont rejoints pour partager un moment de réjouissances confraternelles. Après un repas fort animé, accompagné des explications du chef, ce sont les souvenirs de notre lointaine enfance qui nous ont envahis en franchissant la porte du Conservatoire de la Confiserie.
Une multiplicité de couleurs, de formes, de matières succulentes s’offrait à notre gourmandise : berlingots rouges et verts, nougats, calissons, sucettes de toute taille dont certaines trônant comme de grands soleils arc en ciel, pralines et bonbons au miel… De quoi saliver.
Mais les choses sérieuses se dissimulaient derrière les murs. Car le Conservatoire n’est pas seulement une boutique ; c’est aussi un musée riche d’une collection de machines et d’objets artisanaux d’époques diverses, destinés à la fabrication de ces gourmandises. C’est aussi un lieu de production que l’on doit à un passionné : Nicolas Violet. Ce fils et petits-fils de confiseurs forains, collectionneur dans l’âme depuis son enfance acquit sa première machine à calissons à l’âge de 16 ans, et n’a cessé d’en augmenter le nombre de pièces. Aujourd’hui, sont exposés environ 2000 objets très divers dont certains datant du siècle dernier, ou n’ayant rien à envier à des œuvres d’art; ainsi que d’anciennes affiches publicitaires ou explicatives, et dont certaines faisaient rêver notre enfance.
Dans une cage en verre, on peut assister à la production et à l’explication des étapes de fabrication, cuisson du sucre à la juste température, mise en forme, techniques savantes propres à donner qualité et présentation attractives.
Le projet de Nicolas Violet n’est pas de valoriser un seul produit, mais de maintenir le patrimoine et les savoir-faire qui tendent à se perdre, car il n’existe pas de diplôme spécifique pour les sauvegarder.
Son espoir: créer une école de formation orientée sur la confiserie. Autant dire que les Anysetiers, admiratifs des
entrepreneurs portés par leur passion, et en l’occurrence sensibles aux saveurs sucrées, n’ont pas quitté ce lieu enchanté les sacs vides…
Chapitre Magistral de Touraine du 9 novembre 2024
En ce 9 novembre de l’an de grâce 2024, Nobles Seigneurs et Gentes Dames Anysetiers de Touraine, se sont retrouvés
au Domaine de Thais autour de leur Grand Maistre, Messire Gilles Mosset , pour accueillir et honorer trois nouveaux
membres qui ont rejoint, pour notre plus grande joie, notre Confrérie Tourangelle :
Béatrice, Sylvette et Antoine.
A cette occasion, et comme chaque année, dans la tradition
et pour notre plus grand plaisir nous ont fait l’honneur de leur présence nombre dignitaires .
Un premier verre à l’arrivée pour permettre les premiers échanges, présentations,
embrassades et éclats de rire. Puis au son des trompes, l’introduction solennelle des membres
représentant divers chapitres de notre région: Choletais, Bocage vendéen, Comté de Laval,
Haute Bretagne, Haute de Savoie, Presqu’ile de Guérande, Maine et Perche, Nantes-Loire
Océane, Orléanais, suivis des Illustre Dignitaires, Yves Champion, Grand Maître Honoraire de
la Commanderie d’Orléanais-Sologne, Vice-Chancelier Honoraire des Provinces Nord et Paris,
Messire Jean-René Babonneau, Grand Maistre de la Commanderie de Haute Bretagne,
Chancelier de Provinces de l’Ouest, et Messire Roger Ferre, Grand Maistre de la Commanderie
de la Baule-Presqu’ile Guérandaise, Vice Chancelier des Provinces de l’Ouest et Délégué du
Grand Conseil de l’Ordre.
Cérémonie d’intronisation très ritualisée rappelant l’histoire et les préceptes de notre
confrérie et suivie de la remise de don à deux associations, AZAVIE et Magie à l’hopital,
conformément à notre idéal « Aider et Donner de l’Espoir ».
Après les photos et les félicitations, place fut donnée à la fête : impressionnants tours
de magie, dîner fort bien arrosé, discussions fort animées, danses joyeuses, tout en propos
chaleureux et joie partagée.
Une bien agréable soirée que chacun a quittée, comblé et heureux.
Le Palais du Luxembourg.
Ce mardi 22 octobre de l’an 2024, la Commanderie des Anysetiers de Touraine, rejointe par des membres du Poitou, de la Sarthe et plusieurs amis, a eu le privilège d’être reçue au Palais du Luxembourg par Monsieur Pierre Louault, Sénateur de Loches.
En 1615 après le décès de son époux Henri IV, Marie de Médicis, préférant s’éloigner des rumeurs et des miasmes du Louvre, fit édifier le Palais du Luxembourg par l’architecte Salomon de Brosse dans le style du Palais Pitti de Florence, dont elle était originaire. Chassée par son fils Louis XIII, elle dut s’exiler. En 1715, Louis XVI l’offrit à son frère, le Comte de Provence, futur Louis XVIII qui sera détrôné.
Après avoir hébergé en 1795 le Conseil des Anciens de l’An III et servi de prison, le Palais conserva sa vocation de résidence princière.
Il subit par la suite des transformations architecturales pour mieux répondre à sa vocation parlementaire. Sous le Consulat et le 1er Empire, les aménagements intérieurs furent très sensiblement modifiés par l’architecte Chalgrin. En 1814, le Palais est affecté à la “Chambre des Pairs”. La Monarchie de Juillet, voit l’accroissement du nombre des Pairs de France et conduit l’architecte Alphonse de Gisors à avancer la façade sud de trente mètres sur le jardin, pour permettre la construction de la fastueuse Bibliothèque et de la Salle des Séances actuelles. En 1852, Napoléon III fit abattre les cloisons du bâtiment principal pour réaliser la grande galerie, alors Salle du Trône, dénommée aujourd’hui « Salle des Conférences ». Après la chute du Second Empire en 1879, lorsque le siège des Pouvoirs publics est transféré de Versailles à Paris, le Palais est affecté au Sénat de la IIIème République, qui y siège jusqu’en 1940. Successivement siège de l’Assemblée consultative provisoire, Haute Cour de justice, il est affecté fin 1946 au Conseil de la République, puis en 1958, devient le Sénat de la Vème République.
Aujourd’hui, fourmillent autour des 348 Sénateurs,1200 fonctionnaires et contractuels qui travaillent à la stabilité de notre Constitution et au contrôle du gouvernement. Dans les hauts degrés de l’amphithéâtre, impressionnant de dorure nous avons pu assister avec une discrétion imposée, à quelques échanges sur les questions du jours. Puis, accéder à l’immense et fabuleuse bibliothèque, ainsi qu’à la Salle des conférences, toutes deux magnifiquement décorées dans le style du Second Empire ; puis traverser la chambre de la Reine Marie ornée de motifs d’or et de lapis lazuli. Impressionnant également le majestueux escalier couvert d’un tapis aux motifs particulièrement agencés pour en accentuer la solennité. Cette visite fut aussi l’occasion de rappeler le rôle important et complémentaire à celui de la Chambre des Députés, les responsabilités des Sénateurs en tant que garants de la stabilité des institutions et contre-pouvoir du Gouvernement.
Encore impressionnés par la richesse et l’importance des lieux, nous nous sommes dirigés vers le restaurant du Sénat, lumineux et confortable, et avons profité d’un excellent menu. Bien que très occupé par l’ordre du jour, le Sénateur Louault nous a accordé un moment de partage. En début d’après-midi, nous reprenions le car, un peu fatigués, car le lever fut très matinal, mais comblés par cette journée enrichissante et conviviale.
24/05/ 24. Le Parc de Maulévrier.
En ce mois de mai 2024, trop souvent pluvieux, les Anysetiers de Touraine avec leurs sympathiques nouveaux membres poitevins ont eu les faveurs d’un soleil généreux et d’une agréable température pour profiter au maximum du magnifique Parc Oriental de Maulévrier.
Un accueil chaleureux et un repas animé au restaurant « le Cheval Blanc » de Saint-Pierre des Echaubrognes a permis de resserrer les liens. Pendant le dessert, les voix se sont tues pour écouter avec attention notre animatrice avant un brève projection. « Entrer dans un jardin japonais n’est pas une simple promenade; c’est un voyage intérieur, intime, un art de vivre ». La conception, inspirée des paysages nippons, procède d’influences religieuses, philosophiques. Les périodes historiques et culturelles ont laissé leurs empreintes et défini l’esthétique : Depuis l’immigration coréenne du 3ème siècle avec les jardins-cours, aux influences occidentales contemporaines. Du Shintoïsme animiste qui à travers chaque élément de la nature, sacrée, relie l’homme au divin. Le Bouddhisme, avec sa quête du bonheur, de l’instant présent , de l’harmonie, de la paix par la compassion et la bienveillance universelle. Par la philosophie Taoïste, voie de la sagesse, de l’équilibre. Jardins paradis, jardins de thé, jardins minéraux ZEN. Jardins promenades. Jardins empruntés à la nature. Jardins où chaque élément est symbolique : les rochers, les végétaux, la circulation de l’eau, les saisons, les objets votifs…
Le château Colbert, a été détruit par les guerres de Vendée, abandonné, reconstruit, racheté par un industriel choletais. La restauration du parc confiée à l’architecte Alexandre Marcel, passionné d’Extrême-Orientalisme et qui lui a donné son identité japonaise. Après un long abandon, il est racheté par la commune. Une association de bénévoles se crée à partir des années 80. Un travail de remise en état, dans le respect des techniques et des références japonaises l’ont fait reconnaître comme « Jardin Remarquable d’inspiration EDO » par le Ministère de la Culture en 2004 et les Universités horticoles de Tokyo et Nigata et en 2022 par l’Association des Jardins Japonais. Nos amis, avec plans et indications sur les lieux ont pu rêver librement en poursuivant à leur rythme la découverte de ce parc inspirant et magnifique.
En ce mercredi 24 janvier, les Anysetiers de Touraine ont eu la grande satisfaction de recevoir Guillaume Brachet, Docteur en Sciences et chercheur en pharmacie. A 30 ans, il découvre qu’il est atteint de la maladie de Parkinson. Après une période de sidération, puis de nombreuses lectures sur le sujet, en 2022, un médicament qui est dans le domaine public lui donne une idée. Il obtient un brevet provisoire pour le tester sur lui-même, pour faire des manipulations, et tenter de découvrir comment freiner l’évolution de la maladie.
La maladie de Parkinson, a pour cause la dégénérescence des neurones produisant la dopamine. La destruction de ce neurotransmetteur entraîne des troubles moteurs, lenteur des mouvements, déséquilibres, et bien sûr tremblements. Mais aussi, dans d’autres domaines relevant de la mémoire, de la cognition ou de la parole. Cette cellule, qui par ailleurs facilite la connexion entre les neurones grâce aux filaments, synapses et dendrites est aussi la source du plaisir. Les symptômes se retrouvent dans de nombreuses maladies neurologiques telle que Alzheimer.
Mais pour ses recherches, il lui faut trouver des financements. Et lui vient l’idée d’un défi sportif rendu public : la remontée en kayak de la Loire, de Nantes à Roanne. Suivi par les journaux, dont le Monde, il se crée un réseau et obtient quelques fonds. Régulièrement suivi, il constate des progrès acquis par la pratique du sport. Toutefois, il rencontre des difficultés pour s’allier des laboratoires, toujours prudents, ses travaux considérés comme insuffisamment avancés. Avec quelques amis, Il crée alors sa propre société malgré toutes les difficultés habituelles et dépose une demande de brevet. Actuellement il attend la réponse. Si la demande est acceptée, les débouchés sont prometteurs. Pour faire connaître sa lutte et ses recherches pour freiner ou peut-être guérir cette terrible maladie, il crée actuellement un documentaire explicatif et propose de nombreuses conférences. Nous ne pouvons qu’être admiratifs devant la volonté indéfectible et constructive de cet homme, qui par ailleurs a su capter l’attention par sa parole chaleureuse et non dénuée d’humour.
Notre soirée s’est poursuivie autour d’un apéritif dînatoire ayant permis de poursuivre les échanges, et la traditionnelle galette de janvier, gracieusement offerte par notre grand maître.