Au détour dune petite route de campagne, apparut soudain à nos yeux un bijou blotti dans lécrin dun vallon boisé: les vestiges de labbaye cistercienne de la Clarté-Dieu. A tant de beauté secrète et de charme, on peut comprendre que Julita Stadnicka Moussette, sculpteur et son mari Pierre, maître ébéniste et restaurateur, nont pu résister, lorsquils cherchaient un lieu pour trouver ateliers, inspiration et un coin de bonheur.
Mais cest dune passion quils ont été saisis ; et un long et lourd travail les attendait. Car, après la première étape de défrichement, tout restait à faire pour que reprenne vie cette dernière fille de Citeaux, construite au XIIIème siècle à la demande de larchevêque de Winchester Pierre Des Roches, et qui eut son heure de gloire.
Une douce pente gazonnée nous élève vers un cirque de tuffeau creusé de grottes et coiffé de verdure, un peu à la manière dun théâtre antique ; puis elle nous achemine vers lancien monastère. Au milieu de ruines, sélève essentiellement le dortoir des frères convers. Pour mémoire, ceux-ci étaient chargés dassurer les besoins matériels et permettaient ainsi aux moines de se consacrer à la prière, ainsi quà la lecture et la copie des textes dans le scriptorium. Au rez-de-chaussée, une grande salle voûtée dallée par notre hôtesse, peut-être un réfectoire, accueille des concerts et des réceptions. A létage supérieur, un vaste grenier couvert dune imposante charpente de chêne, mais à la solidité menacée. Malgré un début de renaissance au XVIIème siècle, avec le temps, les ravages de la guerre de Cent Ans, les dégradations de la Révolution quand, devenue bien national, on préleva les pierres pour dautres constructions, labbaye perdit son abbatiale, le bâtiment des moines, son cloître, sa salle capitulaire. Par bonheur transformée en ferme, elle échappa à une complète destruction.
En contournant lédifice, cest une magnifique salle avec trois piliers soutenant des ogives que nous découvrons. Et, à côté, les entrées mystérieuse et béantes de caves et couloirs senfonçant dans les profondeurs de la terre: danciennes carrières et champignonnières distribuées sur deux hectares qui restent à explorer.
Enfin, sur la droite un haut bâtiment du 1 7ème siècle, orné dun blason, qui servit et sert encore de domicile, mais dont les fenêtres, en particulier, ont bien souffert.
Faire revivre le monastère, cest aussi retrouver son histoire. Tout encore reste à faire. Nos hôtes ont pour projet de le sauver de loubli et de luvre destructrice du temps. Immense ambition, mais qui déjà porte ses fruits. Un site internet a été mis en ligne. Il a obtenu son classement à ce jour comme monument historique. Avec les visites, et une fois la documentation constituée, labbaye de Clarté-Dieu pourra profiter de subventions et de mécénats. Mais la tâche est lourde. Il faut un important travail de communication. Une association a été créée. Et il revient à chacun de ceux qui tombent amoureux de ce lieu magique, et à nous Anysetiers, porteurs de nos valeurs culturelles, daider à sa résurrection. Une richesse supplémentaire pour notre belle Touraine.
En ce 27ème jour de lan 2016, nous avons eu le bonheur de retrouver notre ami Léandre POURCELOT pour un voyage en apesanteur.
Nous avons tous rêvé un jour de voler et de pouvoir contempler la terre et ses splendeurs colorées. Nous avons rencontré, avec le Petit Prince de St Exupéry, lallumeur de réverbère et ses 1440 couchers de soleil par 24 heures. Eh bien ! Sachez que, de la coupole de leur navette spatiale ultra-informatisée qui évolue à la vitesse de 28000 kilomètres/heure, nos astronautes aujourdhui assistent à 16 levers et couchers de soleil en une journée. Dans la cabine, un univers quelque peu fantastique : les objets et la chevelure des femmes flottent ; les « copains » peuvent se targuer de porter 350 kg du bout des doigts ; on peut travailler sur les quatre murs chargés dune multitude dinstruments.
Mais ne croyez pas que lhomme puisse si facilement vivre sans cette gravité qui nous rattache au sol. Là-haut, ouvrir le robinet ne suffit pas à faire couler leau. Et comment évacuer les déchets du corps et autres matières. Tout doit être récupéré et recyclé : de lurine, de lhumidité de nos serviettes de toilette, à la transpiration Pour amener et refluer le minimum nécessaire, sont envoyés et arrimés régulièrement des véhicules « Progress » et des » Soyouz ». Mais notre cher anis ne suffit pas à régler tous les problèmes que notre corps doit affronter. Si nous ne marchons plus, nos jambes diminuent, la capacité deffort se réduit ; les os qui, en temps normal, se reconstituent, se fragilisent ; le sang ne tend plus vers le bas après son passage par le cerveau et entraîne la perte de réflexes vaso-constricteurs, le cur ralentit. Il vous arrive quelquefois dindiquer du doigt la droite alors que vous signifiez au conducteur, avec assurance, « à gauche ». Dans la cabine spatiale, vous perdez le sens de lorientation et de léquilibre, car les oolithes, précieux petits cailloux chargés de nous aider à différencier le haut du bas flottent dans vos oreilles. Les défenses immunologiques baissent. Sy ajoutent des conflits entre la perception et la vision. Et que dire du confinement dans les cabines spatiales et de ses répercutions psychologiques. Au retour, une solide période de réadaptation simpose.
Au-delà des expériences scientifiques quils pratiquent tout au long du séjour, les voyageurs de lespace doivent passer du temps à des exercices, à séquiper de harnachements et de multiples appareils de mesure, de simulations et danalyses. Pallier le plus dinconvénients possibles découlant de la vie en « microgravité. Quelquefois ils ont obligation de sortir de la navette avec les dangers que lon peut imaginer: entre autres la percussion de météorites, les risques dirradiation. Alors, serait-il plus facile de recréer la gravité ? Il faudrait une énergie colossale, inimaginable aujourdhui.
Notre conférencier et léquipe de chercheurs de Tours ont largement uvré en relation avec des équipes américaines : tests, simulations, mise au point dappareils à ultra-sons, invention de pantalons aspirant le sang vers le bas, premier échographe-Doppler de lespace, et divers appareils de mesures autonomes . Ces recherches prolifiques ont entraîné la création dentreprises et demplois.
Et ont valu, en remerciement, la Légion dhonneur au Professeur Léandre POURCELOT.
On compte 500 astronautes qui ont volé depuis Gagarine, dont 9 Français.
Eh oui ! LEtre humain aspire à retourner vers les étoiles, dont il est issu.
Qui na entendu le nom de La Pérouse ? Mais connaissez-vous vraiment Monsieur de La Pérouse ? Tel fut le thème abordé en ce 15éme jour de lan 2016 par notre éminente conférencière, Professeur à lUniversité de Tours et de Nouméa, spécialiste en Histoire médiévale et maritime. Par lampleur de ses connaissances et son enthousiasme , elle réussit à nous communiquer sa passion pour le plus grand des marins français, explorateur éclairé du XVIIIème siècle, et pour lequel Louis XVI sapprêtant à monter à léchafaud aurait demandé : « A-t-on des nouvelles de Monsieur de La Pérouse ? ».
Né près dAlbi en 1741, et engagé dès lâge de 15 ans dans la Marine Royale, il obtint rapidement ses galons après son engagement dans la guerre dIndépendance des Etats Unis dAmérique. Blessé et fait prisonnier, il fut rapidement échangé. On lui confia alors le commandement de plusieurs navires. A la reprise du conflit avec les Anglais, ses succès au Canada, en particulier dans la Baie dHudson, incitèrent le roi et son ministre, le duc de Castries à le charger dune importante mission: combler les blancs de la cartographie marine de James Cook, ouvrir de nouvelles routes maritimes et créer des comptoirs commerciaux. Le récit de ses voyages, étayé par de nombreuses gravures, nous fit voguer avec lui à travers le globe. Accompagné de dessinateurs qui nous ont rapporté de très belles planches, de mathématiciens, hydrographes, naturalistes, médecins, et autres scientifiques, il embarque à Brest en 1785. Il rejoint lAmérique du Sud, passe par le Cap Horn, navigue le long du continent, fait escale à lIle de Pâques où il prend les mesures des Moaïs, découvre lIle dHawaï, et rejoint les côtes de lAmérique du Nord jusquà la Baie des Français. Puis, Le capitaine La Pérouse reprend sa circumnavigation à travers le Pacifique vers les Philippines et Macao. Il remonte entre les Iles Sakhaline et le Japon par le détroit qui a pris son nom, jusquau Kamchatka où il débarque Barthélémy de Lesseps avec une partie des documents engrangés. Celui-ci rejoindra la France au bout dun an après un voyage extraordinaire et dangereux à travers limmense Sibérie. Notre capitaine de vaisseau redescend ensuite jusquaux Iles Salomon où il est confronté au massacre dune partie de son équipe de marins à Samoa. Après un temps dhésitation, il rejoint lAustralie et confie dautres documents aux Anglais. Son périple sachève en 1788 par un tragique naufrage sur la ceinture de corail de Vanikoro, probablement lors de conditions cycloniques. Il fallut deux siècles pour que le mystère de cette disparition soit éclairci. Plusieurs expéditions furent entreprises dont celles de Dumont DUrville et de lAnglais Peter Dillon. La découverte des épaves et dobjets provenant des frégates La Boussole et lAstrolabe permirent de confirmer le lieu de la disparition. Des témoignages laissèrent entendre quune partie de léquipage aurait survécu quelque temps.
Au-delà des nombreuses précisions apportées à la carte marine du Pacifique, Madame Christine Bousquet a particulièrement insisté sur lhumanisme du Comte de La Pérouse. Dans son livre de bord, il écrit que « lancien esprit de découverte paraissait éteint ». Il sindigne contre la politique scandaleuse menée par les Espagnols envers les populations des Philippines, et lattribue aux vices des gouvernements. Il marque son intérêt pour les cultures indigènes, les types de bateaux, les rites. Il refuse la vengeance après le massacre de lIle Samoa, et fait preuve de générosité envers les prisonniers anglais quil libère après sa victoire au Canada. Nous apprenons sa souffrance lors de la perte de son ami dans la Baie dHudson, et ses amours avec la belle Eléonore quil épousa après cinq années dattente.
Messires et Gentes Dames Anysetiers, nous aurions aimé prolonger ce temps suspendu que notre conférencière, souriante et captivante, nous a offert. Quelle en soit remerciée. Il ne reste plus, si le cur nous en dit, quà plonger à notre tour dans la multitude douvrages que Monsieur de La Pérouse a inspirés.
En complément, sachez que Madame Christine Bousquet a publié entre autres « Atlas des voyages de La Pérouse », et quelle est également Présidente de la Maison de lEurope de Tours.
SOIRÉE DE NOVEMBRE EN TOURAINE Le Domaine de THAIS, dans lISOPARC de SORIGNY, mis gracieusement à la disposition de la Commanderie de TOURAINE par son nouveau Grand Maistre, a accueilli le Chapitre Magistral de celle-ci, le samedi 21 novembre 2015. Dès la dix huitième heure les invités ont été conviés à déguster des toasts aux rillettes et fromage accompagnés de vin pétillant. Le défilé des dignitaires, formé vers 19 heures, savança vers la scène à la suite des Trompettes, du Maistre de Cérémonie, des Gonfanoniers et du Chapitre local. La TOURAINE fut honorée de la présence de Messire Jean-François BREBION Vice-Chancelier des Provinces de lOuest, Délégué du Grand Conseil de lOrdre, de Messire Jean-Pierre COMBROUX, Chancelier des Provinces de lOuest, de Messire Claude TREMBLAYE, Chancelier Honoraire des Provinces de lOuest, et par celle des représentants des Commanderies dAnjou, du Berry, de Chinon-Fleur-de-France, du Choletais-Mauges-et-Bocage-Vendéen, du Comté-de-Laval, de Haute-Bretagne, de La Baule-PresquIle-Guérandaise, de Loire-Océane, de Maine-et-Perche, de Pays-de-Bretagne-Sud, de Pays-de-Léon-et-de-Cornouaille, de Penthièvre-en-Armor, du Poitou. La cérémonie commença par la transmission du pilon de Messire Jean HUMEAU à Messire Gilles MOSSET suivie de linstallation du nouveau Chapitre. Deux postulants devaient être intronisés : Messire Alain COUSIN et Messire Jean-Michel STEFIC, mais, seul le premier fut présent.
La cérémonie se termina par la remise de dons à deux associations : 1000 euros pour « Présence 37 », qui aide au développement des soins palliatifs, dont la Présidente nous a expliqué laction, et 1000 euros au titre de la solidarité inondation dans le Var qui seront remis par le Grand Maistre de Cannes-Esterel à lorganisme approprié.
La réunion se continua par un apéritif aux boissons anysées, fournies gracieusement par la Société Ricard. Le repas délicieux et joliment servi fut entrecoupé astucieusement de danses pour tous les âges, qui se continuèrent fort loin dans la nuit. La joyeuse compagnie compta quelque quatre vingt deux convives avant de se disperser.
Deux heures du matin, dehors il fait très froid, les pare-brises sont givrés, mais nos curs sont chauds de lamitié manifestée par tous les invités.
Les Singularités de la « femelle » et la Prééminence de la « Femme »
En ce vendredi 25 septembre de lan 2015, nous avons reçu P.F.MONGIN, biologiste chercheur, pour une conférence fort enrichissante et fort plaisante pour les femmes.
En première étape, nous avons été renseignés sur les singularités biologiques de la femelle mammifère, espèce à laquelle lHomo Sapiens appartient, comme chacun sait. XX pour la femelle, XY pour le mâle, rien de nouveau. Souvenir de nos cours de lycée. Mais pour la suite, que de surprises et remises en place des idées reçues ! Tout dabord, nous sommes tous hermaphrodites au stade de lembryon et ce sont les hormones qui agissent ensuite pour déterminer le sexe. Le Y ne concourt quà la formation du testicule.
Il est si petit quil fut ignoré jusquen 1956. Le mâle est, selon KRAEMER un être si fragile au regard des chromosomes femelles, quil accuse un retard de développement, car plus affecté par le stress et les maladies. Chez la femelle, en cas de dégénérescence dun des deux X, son petit frère le relaie. Ce qui lui confère bien des avantages. Conséquence : alors que le pourcentage de garçons est supérieur à la naissance, quand tout est au beau fixe, les filles résistent mieux à toutes les agressions. Ainsi vivent-elles souvent plus longtemps. Sachez aussi que les 2/3 du X se retrouvent chez le kangourou et lornithorynque, des survivants!
Selon JOST, la femelle est une « chimère », cest-à-dire une mosaïque cellulaire qui, au moment de la méiose ou croisement, crée la diversité: alors que le caractère mâle ne peut être donné que par Y; la filiation femelle sapproprie non seulement les caractères des 2 X de sa mère et de sa grandmère, mais aussi celui du X paternel. Et, de plus, cest le X qui intervient dans le développement du cerveau.
Mais aussi, selon lexpérience de JOST sur des embryons de lapins castrés, tous les lapereaux sont femelles. Peut-on en conclure, en dépit de Saint Paul que Eve nest pas sortie de la côte dAdam, mais le contraire. Pour le Professeur SUSUMO OHNO, le Y serait un avatar, un dégénéré du X.
Au bout du chemin, il serait possible de procréer uniquement par les cellules souches à partir des chromosomes X, mais non Y.
Que davantages! Ne nous étonnons pas si au moins chez la plupart des animaux, de lhirondelle au lion, par sélection sexuelle, ce sont les femelles qui font le choix des mâles les plus forts et les plus beaux !!!
En seconde étape, notre conférencier nous retraça les cultes anciens consacrés aux déesses-mères, du paléolithique à nos jours : Isis, Artémis, la louve romaine, lépopée de Gilgamesh et Marie, déclarée vierge et immaculée conception pour échapper à latavisme de la femme, responsable du péché originel. Aujourdhui, par bonheur, les lois WIRTH et VEIL (1975) ont libéré la femme en lui donnant le droit de disposer de son corps.
Mais rassurez-vous, Messieurs, les femmes ont encore besoin de vous. Chantal LE SAULNIER Héraut
Le samedi 27 juin 2015, nous nous sommes retrouvés comme prévu à 9 heures 45 sur le parking du village médiéval du LOUROUX. Dès 10 heures un guide très aimable est venu nous retrouver et nous a emmenés dans le haut du village, sur la digue fermant une dépression naturelle en créant un étang. Cest ici que commence réellement la visite, et le passionnant récit de lhistorique du village fait par notre guide.
Empruntons à linformatique le premier rappel historique : « En 991 ou 993, Archambault, archevêque de Tours, fit don de trois églises à Bernerius, abbé de Marmoutier, dont celle de « Saint-Sulpice de Oradorio ». Cette dernière sera appelée, au XIIe siècle, « Ecclesia de Loratorio » puis, au XIVe siècle, « Lorouer » ou « Lorreux ». Vers 1536 on l’appellera « Loroux » et enfin « Le Louroux ».
Aux alentours de lan 1000 des moines installèrent leur monastère auprès de cette église, ce qui attira un regroupement de population et forma un village. Notre guide nous expliqua lorigine du nom « Le Louroux ». Les moines prêchaient lÉvangile dans un oratoire. Cest la déformation de ce mot, telle quon la voit ci-dessus, qui a donné le nom actuel. Ce sont les moines qui établirent la digue de létang. La réserve deau fut exploitée jusquassez récemment pour lélevage de poissons. Elle eut plusieurs propriétaires qui en améliorèrent les conditions de fonctionnement, notamment pour la régulation des crues. Elle est aujourdhui la propriété du Conseil Général.
Les moines construisirent un moulin à vent sur un point haut de la rive. On nen retrouve aujourdhui que quelques pierres de la fondation. Ils construisirent aussi un moulin à eau en aval de létang. Ce dernier existe toujours mais ne fonctionne plus après avoir subi des avaries au cours de la dernière guerre. En suivant le chemin de leau nous sommes arrivez au moulin que nous avons visité. Il ny reste que peu de choses, des salles vides et des meules. Mais les explications du guide compensèrent largement ce vide et nous firent revivre la vie laborieuse du meunier.
En sortant du moulin on entre dans le village en franchissant un pont sur le canal de fuite du moulin. Un pont de pierre à trois arches du quatorzième siècle. Le village semble un peu mort car la population nest pas nombreuse, entre quatre et cinq cents habitants, dont le lieu de travail, pour beaucoup, nest pas là. On peut remarquer quelques vielles maisons à pans de bois et maçonnerie ancienne.
Et lon revient dans le village initial, celui qui a été construit autour des logis des moines et de léglise. On franchit la porte des anciens remparts des XIème XIIIème siècles. Les douves périphériques nexistent plus. Les bâtiments intérieurs nayant pas encore été suffisamment sécurisés nous ne pouvons y entrer. Le guide nous présente la grange dîmière, le logis des moines et le logis du seigneur. En effet, les moines quittèrent au XVème siècle le monastère. Le village passa sous la domination dun seigneur. La raison de ce changement ne nous a pas été donnée. Le seigneur a transformé le logis des moines en supprimant une aile dont il a utilisé les matériaux pour édifier un bâtiment à sa convenance. Nous avons pu visiter léglise consacrée à Saint Sulpice et Saint Fiacre. Une grande église romane avec voute en carène de bateau inversée, datant du XIIème siècle. En passant à lextérieur de lenceinte, on peut admirer lensemble architectural et visiter le pigeonnier, privilège du seigneur : un pigeonnier de 1500 niches très bien conservé. Aujourdhui le village appartient à la Commune qui en assure la restauration Ce fut une visite passionnante.
Après ces deux heures et demie de visite nous avons festoyé dignement à SORIGNY, à lauberge du GRILLON, autour dun repas judicieusement choisi par notre Maistre de Cérémonie.
En ce 30 mai 2015, amis Anysetiers, nous nous sommes retrouvés à Neuvy le Roi au Domaine de Rouvre, bien caché dans son écrin de verdure. Nous fûmes amicalement accueillis par les Maîtres des lieux, Madame LECHRIST et son fils, armé de son canotier. Nous fûmes introduits dans une vaste cour entourée de bâtiments de ferme, bouverie, écurie, pressoir, cellier, habitations de personnels, que nous pûmes imaginer en pleine activité : hommes attelant les chevaux, rentrant le foin, femmes trayant les vaches ou tirant leau pure du puits qui trônait au centre avec le lavoir .
Par une porte charretière cintrée, nous pénétrâmes dans la résidence des propriétaires, où dominait un magnifique et vénérable tilleul de 5,50 mètres de circonférence.
Lhistoire de ce manoir est encore à écrire. On en trouve de premières traces en 1085 avec un certain Garin de Fontenelles. Mais cest en en 1226 que Philippe de Rouvre fit édifier un château fort. Dans quel but, sinterroge-t-on? Le site nest pas vraiment défensif. La voie romaine de Tours au Mans et lemplacement aux confins de plusieurs provinces permettaient-ils sans doute de percevoir loctroi au passage. Victime de la Révolution, il ne reste pas grand-chose de cette époque.
Cest en 1514 que la famille de Castelnau, venue de son Périgord natal et ayant fait fortune auprès du roi, construisit lédifice et obtint lautorisation de le fortifier, les guerres de religion faisant alors rage. Il en demeure une tour, des tourelles dangle et une partie des douves.
En 1752, le domaine fut repris et agrémenté par la puissante famille LE PELLERIN. Mais ils furent obligés démigrer sous la Révolution.
Après être passé de main en main, il fallut attendre 1847 pour que le manoir soit racheté par la famille de la Martinière, dont les héritiers essaient à ce jour de faire revivre le patrimoine.
La troisième cour, profitant dune vue dégagée sur la campagne, offre une ravissante façade du XVIIIème siècle et le corps principal de la maison de style Henri IV, aujourdhui occupé par les propriétaires, mais aussi par quelques chauves-souris et autres squatters.
Le récit fut momentanément suspendu par le vol dun héron, sans doute habitué de la pièce deau et contrarié par notre présence. Cétait lheure de son repas. Mais aussi la nôtre. Aussi, après moult remerciements à nos charmants hôtes, nous prîmes le chemin du Moulin de la Planche et, après un apéritif en compagnie des cygnes, nous pûmes nous rassasier à loisir en toute gaieté. Jimagine que notre héron enfin rassuré, en fit de même. Chantal le Saulnier Héraut
En ce vendredi 17 avril 2015, nous avons eu la chance daccueillir le Docteur Catherine Barthélémy, pédopsychiatre au CHU de Tours et membre de lAcadémie Nationale de Médecine. Grâce à ses travaux et à ceux de léquipe du professeur Lelord, nous avons pu pénétrer dans les arcanes du fonctionnement du cerveau social. Avec en question : Quel est le problème de lautisme ?
Comment apprenons-nous à communiquer ? Comment nous intégrons-nous dans la société ? « Sans les autres, nous ne sommes rien » : tel est son message.
Dès la naissance, le bébé entre en contact avec sa mère, par lécoute, le toucher, puis le regard. Il évolue par les sens et le mimétisme. Lindifférence à son environnement doit être un sujet dinquiétude. Avec les techniques dultrasons conçues par le Professeur Léandre Pourcelot, les zones du cerveau activées par les émotions et la communication se colorisent et deviennent visibles. Chez lautiste, lintelligence nest pas en cause, mais sa capacité à communiquer. Le but est donc de cerner les fonctions inactives le plus tôt possible. A partir de tests et dévaluations quelle a conçus, notre conférencière a élaboré une méthode de détection et de rééducation basée sur léchange permettant une réinsertion sociale de lautiste.
Sachez aussi, chers amis Anysetiers que la plasticité du cerveau permet, et à tout âge, la récupération, de vos capacités.
Merci au Docteur Barthélémy pour son travail et la qualité de son discours dont, malgré la complexité du sujet, la clarté, la pédagogie et son sourire nous ont ouvert des horizons sur cette mystérieuse sphère de lhumain où il reste tant à découvrir. Chantal Le SAULNIER Héraut
Ecoutez, Amis Anysetiers, la terrible et admirable histoire du soldat Paul POURCELOT, grand-père de notre conférencier. Né en 1896, il fut mobilisé en 1915 et se distingua par son courage pendant les combats de la Grande Guerre. Cultivateur de son état, il écrivit quasi au quotidien dans un petit carnet, dune une écriture fine et serrée et avec une certaine autocensure, les conditions épouvantables de la vie, sur le front des combats, des soldats devenus chair à canon. Nous avons vécu les tunnels remplis deau et de boue. Nous avons frémi des souffrances vécues: les fatigues, les rats et les poux, le froid glacial qui gelait pieds et mains, la faim, la saleté et la promiscuité; mais aussi la peur lors des bombardements effrayants et des mitraillages, les gaz asphyxiants qui faisaient vomir et obligeaient à retirer les masques. Et tous ces morts, soldats et officiers confondus, tombés à ses côtés. Combien sont restés sur ces lieux de misère, enfouis sous terre dans le comblement des tranchées, bien souvent non identifiés, ou sont revenus infirmes ou malades!
Nous furent aussi présentés les techniques, les chevaux et les chiens, lhabillement, les approvisionnements et toute lindispensable organisation de larrière.
Nous avons traversé toutes ces batailles des Vosges aux noms restés dans les mémoires : Vauquois en Argonne, Mort-Homme à Verdun où la confrontation, voulue par le Kronprinz, fit rage autant dans les nombreuses galeries à lintérieur de la colline quà lextérieur et pendant laquelle le caporal POURCELOT reprit le commandement dune escouade. Puis Locre en Flandres doù il sortit blessé à lil gauche. Bien souvent, il crut ne jamais revoir son village natal.
Démobilisé en 1919 avec le grade de caporal, quil conserva toute la guerre à sa demande, il obtint la médaille militaire et la croix de guerre. Il put enfin rentrer dans la ferme familiale à MOUTHE, dans le DOUBS. Il eut dix enfants de son mariage et fonda une fromagerie.
Notre conférencier nous apprit également que Louis Pergaud était natif du même village et que son célèbre ouvrage « La guerre des boutons » retraçait bien le climat et les péripéties dans lécole où lui-même fit sa scolarité primaire.
Se souvenir est nécessaire. Mais nous avons trouvé dautant plus de satisfaction autour de la table, à échanger entre amis nos impressions dans la paix et le plaisir.
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